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Un incendie s’est déclaré, jeudi 1er août, entre Choungui et Passi-Keli au sud de Mayotte. Il était inaccessible pour les engins de secours et le feu a fini par s’éteindre de lui-même.

Trois feux de végétation se sont déclarés ces derniers jours sur l’île, deux dans le sud de Mayotte et un à Mamoudzou. N’ayant pas fait de victimes, ces incendies ont lieu dans le contexte de saison sèche et les alizés qui favorisent les départs de feux.

Un premier incendie s’est déclaré, jeudi 1er août, entre Choungui et Passi-Keli (Kani-Kéli) au sud de Mayotte. « Son origine est probablement due à la culture sur brûlis dont l’agriculteur n’a pas maîtrisé la pratique. On ne sait pas s’il s’est étendu à cause du vent ou bien parce qu’il ne l’a pas maîtrisé », indique un responsable du service départemental d’incendie et de secours (Sdis), ce lundi. Le feu s’est propagé sur une zone qui n’est pas accessible aux engins de secours. Lors des reconnaissances, les sapeurs-pompiers ont découvert que le feu ne pouvait pas atteindre des habitations, il a fini par s’éteindre de lui-même. Au total, quinze hectares ont brûlé principalement la basse végétation à savoir des herbes et des arbustes.

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Un feu s’est déclaré samedi 3 août à Tsimkoura, dans la commune de Chirongui, au début de la nuit, les sapeurs-pompiers l’ont éteint le lendemain. Son origine est inconnue.

 

A quelques kilomètres, un incendie s’est également déclenché à Tsimkoura, dans la commune de Chirongui, samedi 3 août, en fin de journée dans une zone aussi difficilement accessible. Après avoir réalisé une reconnaissance pour vérifier qu’il n’y a pas d’habitations à proximité, les professionnels ont attendu le lever de soleil le dimanche matin pour intervenir. Le feu a été éteint quelques heures plus tard. Dix hectares ont brûlé. L’origine est pour l’heure inconnue.

Le même jour, dans le quartier Doujani, à M’tsapéré, un incendie de « petite ampleur, de 1.000 m2 » s’est déclaré dans une carrière mais il a été « assez vite maîtrisé », souligne un des responsables du Sdis. L’origine est également inconnue. Pour chacun des trois incendies, quinze sapeurs-pompiers ont été mobilisés.

« Limiter la culture sur brûlis »  

En saison sèche et avec les alizés, le risque d’incendie est plus élevé. Le vent propage le feu et l’attise. « Les feux sont légèrement en avance par rapport à ce qu’on a pu vivre l’année dernière. Mais est-ce que c’est conjoncturel, est-ce que c’est ponctuel ? Pour l’instant, incapable de le dire », poursuit-il. Il faut attendre les prochains jours et prochaines semaines pour savoir si c’est le début d’une série ou s’il s’agit juste d’un épiphénomène.

Pour éviter les incendies, les pompiers conseillent de « limiter la culture sur brûlis. Si ce type d’agriculture est pratiqué, il ne faut pas en faire lorsqu’il y a trop de vent et il faut s’assurer d’avoir une quantité d’eau nécessaire pour pouvoir parer un départ de feu non prévu ».

L’autre source d’incendie à Mayotte est le plus souvent l’écobuage. Parfois, la forêt est nettoyée, puis pour ne pas transporter les végétaux, le tas est brûlé sur place. Si le bois est plus ou moins sec et plus ou moins gros, « cela peut créer des rayonnements et s’embraser avec la végétation d’à côté. Il faut être très vigilant sur la manière dont on le fait », insiste donc l’un des responsables du Sdis.

Seize jeunes admis au concours

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Après les tests physiques à la mi-juillet, les candidats ont dû passer l’oral, le mardi 30 juillet.

La première édition du concours des jeunes sapeurs-pompiers s’est tenue à Mayotte.  Dans un article paru le 18 juillet, on a pu suivre les vingt-six candidats de 13 et 14 ans qui se présentaient aux épreuves physiques en vue d’intégrer la section. Mardi 30 juillet, le jury composé de quatre membres du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) et de la conseillère départementale, Maymounati Moussa Ahamadi, ont délibéré et validé la liste définitive des admis au concours. Sur les 25 candidats sélectionnés à l’oral, 16 ont été déclarés admis.