Des incendies en série dans le village de M’ramadoudou 

Dans la soirée du mercredi 29 novembre, et pendant une bonne partie de la nuit, les pompiers ont été mobilisés sur une série d’incendies. Un de leur camion a été la cible de caillassages.

Nuit mouvementée à M’ramadoudou (commune de Chirongui). Depuis le début de la semaine, des villageois sont vent debout contre l’installation durable d’un homme dans leur commune. Ce dernier est accusé de prendre part à un trafic de drogues et d’abriter une activité de prostitution, entraînant un lot de désagréments et de nuisances pour les riverains. Dans un communiqué transmis à la presse, le neveu d’une habitante du village, potentiellement victime collatérale de ce différend, déplore une escalade dans la violence dans la nuit du 29 au 30 novembre.

Selon le lanceur d’alerte, la maison de cette septuagénaire « ayant de lourdes pathologies » a été visée par « un acte odieux de destruction ». « Cette action délibérée, minutieusement orchestrée suite aux récents évènement dans le village, perpétrée par des individus utilisant des moyens dangereux de terreur tels que l’incendie, est inacceptable et constitue une menace d’une extrême gravité pour la sécurité des personnes et la préservation des biens », estime-t-il.

Deux véhicules incendiés

Les auteurs auraient été identifiés et une plainte a été déposée à la gendarmerie de M’zouazia. Contactés, les pompiers n’ont pas été appelés pour une intervention dans l’habitation. Les soldats du feu ont toutefois été sollicités pour deux incendies distincts déclenchés dans le village au cours de la même soirée. Deux véhicules, dont un hors d’usage, ont brûlé.

Un autre feu jugé dangereux a été signalé vers 21h par les gendarmes dans la commune de Dembéni. Parti du quartier Kawéni pour se rendre sur place, un camion de pompier a essuyé plusieurs caillassages à hauteur du carrefour entre la RN2 et la RN3. La vitre d’une portière a été brisée.

Attaque d’un bus du CHM : l’hypothèse d’un tir d’arme à feu écartée

Les images des impacts trouvés sur un bus du centre hospitalier de Mayotte, attaqué récemment à Dembéni, avaient suscité de nombreuses réactions, laissant penser qu’il s’agissait d’un tir d’arme à feu. « Avec l’accord du procureur, le préfet de Mayotte peut maintenant indiquer avec la plus grande certitude qu’il ne s’agit pas d’un impact d’arme à feu, les analyses de la police technique et scientifique sont formelles », « rassure » la préfecture de Mayotte dans un communiqué. La nature exacte du projectile n’a cependant pas pu être déterminée avec précision et fera « l’objet d’investigations plus poussées par les services d’enquêtes », ajoutent les services de l’État.

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