Alors qu’il ramenait des élèves à Mamoudzou, un car scolaire a été pris à partie, ce mercredi 16 novembre, vers 13h30, au niveau de la prison de Majicavo-Koropa. Les agresseurs sont montés à l’intérieur du véhicule avec des machettes et des couteaux. Six personnes au total ont été blessées. Dans la foulée, les conducteurs de bus ont refusé de prendre la route, ce jeudi 17 novembre.
La scène n’a pas duré longtemps, mais a été une nouvelle fois violente, à Majicavo-Koropa, ce mercredi. Une bande de jeunes a bloqué la route nationale 1 au niveau de la prison, s’attaquant à un bus qui ramenait des élèves de Dzoumogné à Mamoudzou, vers 13h30. Outre les pierres lancées sur les vitres, une poignée d’assaillants a réussi à rentrer dans le véhicule avec des machettes et des couteaux pour s’en sont prendre à cinq élèves et au chauffeur. Ce dernier a été blessé aux mains en tentant de se protéger le visage des bouteilles jetées dans sa direction.
Les gendarmes, dont la caserne est à Majicavo-Lamir, ont pu se rendre rapidement sur place et ouvrir de nouveau la route à la circulation. Toutefois, les agresseurs ont pu remonter avant leur arrivée dans le quartier Dubaï, situé sur les hauteurs.
Peur des représailles
Le bus devait se rendre à la barge de Mamoudzou en s’arrêtant dans plusieurs villages de la commune. Un autre chauffeur a d’ailleurs repris le véhicule très dégradé pour emmener le reste des élèves jusqu’au chef-lieu. Des élèves agressés étant de Kawéni, les forces de l’ordre nous disaient craindre des représailles de jeunes du village contre ceux de Majicavo.
Du côté des chauffeurs de bus, c’est de nouveau un sentiment de colère qui domine. En septembre et avant les vacances de la Toussaint, plusieurs collègues ont déjà été blessés sur ce secteur. Dans la foulée des événements, le délégataire Transdev a annoncé « qu’en raison des dégâts et des agressions survenus sur le réseau Halo [mercredi], un droit de retrait des conducteurs a été déposé. De fortes perturbations sont à prévoir [ce jeudi] ».
« La direction de Matis exprime son effroi après un acte d’une telle violence qui illustre que les délinquants n’ont plus de limites. Nous donnerons à cette affaire toutes les suites qu’il convient. Nous ne pouvons plus accepter que notre personnel et les élèves que nous transportons se trouvent au quotidien dans une situation où leur intégrité physique et morale est gravement atteinte », a réagi la société de transports, qui, comble de l’ironie, présentait sa nouvelle flotte de bus le jour-même.