Trophées du Tourisme : Ils font briller Mayotte au-delà du lagon

Les tout nouveaux trophées du Tourisme, organisés par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) le samedi 9 septembre, font la part belle aux ambassadeurs de l’île. Avant la clôture des votes sur le site dédié à l’événement, le vendredi 1er septembre, vous pouvez choisir lequel se verra décerné le prix de l’Attractivité.

Mzuri Sana

Connu aujourdhui à Mayotte comme un homme daffaires, Marcel Rinaldy a ouvert en juin 2019 avec son associé Sylvain Arnoux, la première bijouterie Mzuri Sana, au centre commercial Baobab, où « ils mettent en avant la bijouterie traditionnelle mahoraise », affirme-t-il. La perpétuation de lart traditionnel mahorais de la joaillerie était essentielle pour les deux hommes : « Dans la tradition mahoraise, grâce à la finesse du fil, on obtient une brillance que lon na pas ailleurs. » Dans leur atelier, leurs quatre artisans doivent savoir maîtriser la flamme et la finesse du fil, ce qui fait la qualité des bijoux mahorais. Deux fils dor sont tissés comme une tresse jusqu’à être très fin, puis s’ensuit « un travail de couture » selon le gérant. L’entreprise a su allier modernité et tradition avec des machines à la pointe, tout en gardant leurs artisans traditionnels et les chalumeaux classiques. Pour leurs quatre ans, ils ont rénové tous leurs ateliers et magasins. « Nous avons les ateliers les plus modernes de Mayotte », confie Marcel Rinaldy. Après une première ouverture en juin 2019, le président du groupe 3M voudrait pouvoir ouvrir plus de boutiques sur l’île dans le futur. Peu à peu, ils développent les exportations vers La Réunion et la métropole, mais veulent aussi se rapprocher de la diaspora en ouvrant de nouvelles enseignes aux Comores.

Nasrane Bacar

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Faire rayonner Mayotte en France hexagonale, cest ce que fait Nasrane Bacar à chaque entraînement. Cette championne d’athlétisme mahoraise originaire de Bandrélé, maintenant basée à Bordeaux, se distingue sur la scène nationale, où elle a été plusieurs fois médaillée. Désormais, elle s’entraîne pour les Jeux des îles 2023 et les Jeux Olympiques 2024 avec le maillot du club où elle est licenciée. On la voit régulièrement poser avec le maillot rose fluo du Racing Club de Mamoudzou. Elle fait ainsi un clin d’œil à son île natale « Je pratique avec le maillot du club où je suis licenciée à Mayotte. Étant donné quil ny a pas beaucoup de jeunes qui sadonnent à l’athlétisme. Jessaie de motiver la jeunesse. Plus je brille, plus jai de la visibilité et plus je parle de mon île. » Des entraînements qui portent leurs fruits, car elle devient, au début de l’année 2023, championne de France aux 60 mètres en athlétisme. De plus, la jeune femme est ambassadrice de lassociation PSL qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles, elle est également marraine dun club de foot sur l’île aux parfums. L’athlète revient régulièrement à Mayotte afin de rencontrer la jeunesse. « Jessaie de passer dans les écoles et dans les associations. Je témoigne de mon vécu, j’essaie de motiver les petites filles pour leur montrer que cest possible. » Elle espère en novembre, être présente à la fête de la Science et du Sport des outre-mers.

Le maoulida chengué

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Dévotion et partage sont les maîtres mots du maoulida chengué, ce chant dansé traditionnel mahorais. Principalement transmis dans les écoles coraniques, il est pratiqué à Mayotte pour diverses occasions, marquant les grands événements de la vie comme les mariages, le pèlerinage à la Mecque, ou encore les funérailles dun proche. Bijou du patrimoine immatériel de Mayotte, le maoulida chengué est inscrit à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel (PCI) national depuis juin 2022. Cette danse chantée traditionnelle se pratique dans le bandrabandra, un abri éphémère fait de bois et de tissus. Séparé en son centre par un msutru (un cordon de tissu coloré), ce dernier délimite les deux endroits dans lesquels les participants prennent place, les femmes dun côté, les hommes de lautre. Dans cet espace, souvent construit sur la place publique, les hommes chantent des poèmes, prières et louanges au nom du Prophète Muhammad au rythme du battement de leurs percussions. De lautre côté du msutru, les femmes, habillées en salouva colorés, les accompagnent en dansant et en chantant les chœurs. La cérémonie du maoulida chengué peut durer plusieurs heures, durant lesquelles chants et danses s’enchaînent, entrecoupés par de courtes pauses. 

Le maoulida chengué est aussi une arme politique. Il arrive quil soit effectué lors de la venue d’élus ou dinstitutionnels. Il est également parfois réalisé pour défendre des idées et des luttes politiques, comme ce fut le cas en 2011 lorsque Mayotte est devenu le 101ème département français.

Gabriel Barathieu

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Gabriel Barathieu, aussi connu sous le nom de Gaby Barathieu, est un photographe sous-marin spécialiste de l’océan Indien. Passionné par les profondeurs de locéan, il décide en 2016 de s’installer à Mayotte, intrigué par son patrimoine marin. «Enfant, jhabitais à La Réunion. J’y suis retourné à 25 ans. Cest comme ça que jai commencé la photographie sous-marine», se souvient-il. Sur l’île, le jeune homme s’initie à cette technique de photographie pointue, commençant avec un petit appareil. « Les fonds sous-marins sont la principale raison pour laquelle je suis venu à Mayotte. Ils sont diversifiés et relativement en bonne santé. ». Dans les eaux qui bordent les côtes mahoraises, Gabriel prend en photo les tortues, les dauphins, les coquillages… À la recherche de la faune et de la flore marine inconnues, il descend plusieurs dizaines de mètres lors de ses plongées. « En dessous des quarante tres, […] cest de lexploration au sens propre du terme. On va là où personne n’est allé auparavant », explique le photographe. Au travers de ses clichés, Gabriel Barathieu cherche à valoriser la richesse du lagon de Mayotte. Un objectif qu’il a en quelque sorte déjà atteint, puisque sa photographie d’une pieuvre dansante lui a permis de décrocher le prix international «Underwater Photo of the year» en 2017.

Président de lassociation Deep Blue Exploration depuis 2019, le lauréat souhaite aussi, avec la vingtaine d’adhérents, étudier et sensibiliser sur les récifs coralliens de Mayotte, notamment les profonds. « Les récifs de surface sont étudiés depuis 50/60 ans. Les profonds, on ne les connaît pas pour des raisons techniques et de législation. Mais avec les nouveaux appareils et les lois qui évoluent, ces zones sont de plus en plus accessibles », détaille-t-il. Pour l’instant constituée d’un petit nombre de plongeurs et de scientifiques, l’association a pour volonté de s’ouvrir à une population plus large sur le long terme, afin d’enrichir la recherche scientifique sur les fonds marins.

Perles des Haliades

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Créer des bijoux à partir du sable des plages de Mayotte, cest le défi que Sonia Perez sest lancé il y a un peu plus dun an en ouvrant sa boutique « Perles des Haliades ». Après avoir exercé sur l’île en tant que professeur pendant douze ans, elle avait besoin de changement. Elle décide donc de quitter l’éducation nationale pour ouvrir en mai 2021 une boutique de bijoux faits-main, confectionnés à partir du sable des différentes plages mahoraises, puisque le sable est sa première passion.

Son objectif est de représenter Mayotte d’une manière positive, montrer que « malgré tout ce que lon entend de négatif sur l’île, elle reste néanmoins magnifique ». Sonia souhaite aussi montrer la beauté du territoire sous un aspect différent, moins conventionnel. « Quand on regarde Mayotte, on pense toujours aux fonds marins, mais il y a aussi le côté géologique de l’île qui est important ».

Boucles doreilles, colliers, bracelets ou encore porte-clefs, l’auto-entrepreneuse propose sur son site internet divers bijoux de perles en sable, provenant des plages de Ngouja, Moya, Sakouli, ou encore de lîlot ChoizilUne diversité de bijoux et de sables, pour permettre aux clients de repartir avec un souvenir, un morceau de l’île”.

L’ensemble des portraits des cinq catégories ouvertes aux votes sont visibles sur le site tourisme.yt

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