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Parmi les collectivités mahoraises, plusieurs ont su développer des activités et promouvoir leurs richesses pour se démarquer. Cinq ont été retenues aux deuxièmes Trophées du Tourisme. Organisé par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) et la Somapresse (qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo), l’événement se tiendra le samedi 7 septembre, à Mamoudou. En attendant, vous avez jusqu’au dimanche 1er septembre pour sélectionner vos candidats préférés via le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote). 

Le PER de Coconi, la vitrine végétale de Mayotte

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Au centre de Grande-Terre, le Pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi est devenu le véritable laboratoire agricole du territoire. Recherche, conservation et même promotion de la riche flore de l’île s’y côtoient. Sur ce dernier volet, l’office de tourisme de la Communauté de communes du Centre-Ouest (3CO) a son rôle à jouer. « On y fait la promotion des plantes à parfums et pharmaceutiques », confirme Ackeem Ahmed, le directeur de l’office. En effet, misant sur l’agro-tourisme, le PER s’appuie en premier lieu sur son parc dans lequel l’ylang-ylang occupe une large place. Bien entretenue, faisant l’objet parfois d’expérimentations, cette vitrine végétale de Mayotte est complétée par une exposition, une boutique et depuis l’an dernier, par un restaurant proposant des produits locaux.

Et les agriculteurs n’en sont pas exclus. Au contraire, tous les événements organisés par le PER sont en lien avec eux. Avec Karibou malavouni, ils invitent les curieux à passer les portes des exploitations, tandis qu’en novembre, la vanille a sa propre fête organisée conjointement au PER par l’association Saveurs et senteurs et l’office de tourisme.

La 3CO, un environnement valorisé

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C’est l’atout des cinq communes de l’intercommunalité du Centre-Ouest, son environnement. Perçue comme le grenier de Mayotte, la côte ouest et le centre du département bénéficient de paysages empreints de sérénité toujours agréables à parcourir. L’office de tourisme de la 3CO ne s’y trompe pas, il propose des randonnées tous les mois en s’appuyant sur des guides locaux ou des activités en lien avec la nature (pêche au djarifa, kayak,…). Des loisirs qui plaisent autant aux nouveaux arrivants qu’aux locaux. « On était parmi les premiers à penser que le premier touriste, c’est celui qui vient d’à côté », affirme Ackeem Ahmed, le directeur de l’office de tourisme de la communauté de communes du centre-ouest.

En outre, plusieurs joyaux font la renommée de son territoire. Disposant d’un chemin d’accès avec une signalétique récemment créée par la collectivité, la cascade de Soulou est incontestablement l’un d’eux, tout comme le lac Karihani. Le patrimoine n’est pas en reste non plus avec la mosquée de Tsingoni, la plus vieille de France, ou l’ancienne usine sucrière de Soulou.

La mairie de Mamoudzou, une ville active et sportive

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Reconnue officiellement comme chef-lieu de Mayotte, Mamoudzou ne concentre pas que la vie économique ou politique de l’île. La Ville de Mamoudzou se démarque aussi par un agenda riche et varié. Son festival Sanaa (reporté cette année pour cause de travaux prévus sur le parking habituellement utilisé), par exemple, est rapidement devenu un événement culturel majeur à Mayotte. Et en plus de la traditionnelle course de pneus qui fête sa quarantième édition le 1er septembre, la municipalité a remis à l’honneur l’embarcation traditionnelle, la pirogue (laka en shimaoré), lors de courses organisées en octobre. Les traditions locales, c’est un leitmotiv qu’on peut retrouver dans le carnaval de l’identité et de la culture ou les foires agricoles.

Mais s’il y a un domaine dans lequel la municipalité mise beaucoup, c’est le sport. En effet, elle accompagne ses associations dans l’organisation d’événements qui attire des sportifs de tout l’archipel, que ce soit pour les trails du Caméléon (organisé avec le Club Athlétisme de Mamoudzou), du Grand Majimbini, les 10 km de Zakia Madi (Run976) ou la marche pour Octobre rose de l’Association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca). La Ville promeut également l’excellence sportive et une ouverture à l’international. Au mois de juin, une poignée d’élèves de l’école municipale de l’excellence sportive a ainsi pu assister au passage de la flamme olympique à La Réunion.

La communauté de communes de Petite-Terre, vers l’avenir du tourisme

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Pour valoriser son territoire et son patrimoine, la collectivité de Petite-Terre fourmille de projets. Pour présenter les traditions et mettre en valeur les acteurs locaux, des animations culturelles avec des associations folkloriques sont organisées chaque mois. « On peut y découvrir le chigoma, le chakacha, des danses locales », souligne Bibi-Riziki Ousseni, responsable de projets et directrice par intérim. Des activités au plus proche de la nature sont aussi proposées. Sorties observations de pontes de tortue, explorations de la mangrove des Badamiers, randonnée sur Petite-Terre et même des randonnées aquatiques. Au-delà des animations, les équipes envisagent également l’avenir du tourisme. « Depuis 2023, nous organisons le salon de l’éco-tourisme pour présenter les initiatives qui tendent à limiter l’impact sur l’environnement », indique Bibi-Riziki Ousseni. La deuxième édition s’est déroulée en mai dernier et a réuni une quarantaine d’exposants, des artisans, des associations et des professionnels du secteur.

La communauté de communes du Sud, défendre « un tourisme d’expériences »

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Dans la collectivité du sud, « nous défendons l’idée d’un tourisme à vivre avec les habitants », explique Charaffoudine Ramadani Toto, le directeur général des services de la communauté de communes du sud de Mayotte (CCSud). « Nous faisons la promotion d’un tourisme d’expériences par exemple, suivre la pêche au djarifa avec les locaux, découvrir la fabrique de sel de Bandrélé, dormir dans une chambre d’hôtes », poursuit-il. La collectivité a aménagé son office de tourisme à Hamouro, au niveau du marché. « Chaque deuxième samedi du mois, des producteurs et des artisans se réunissent pour proposer leurs produits. Le but est aussi de dynamiser le village de Hamouro », indique-t-il. Pour rendre son littoral plus attractif, la collectivité a lancé des travaux d’aménagements des plages et des fronts de mer. Des maîtres-nageurs sauveteurs sont également formés pour surveiller la plage de Sakouli (Bandrélé). Et afin de préserver ses joyaux, la communauté de communes a récupéré la gestion de l’îlot Karoni pour en faire « demain un site magnifique pour les touristes », souligne le DGS.

Tous les portraits des sept catégories sont à retrouver sur le site tourisme.yt. Ou vous pouvez directement voter, jusqu’au dimanche 1er septembre, sur le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).