Avant la deuxième édition des trophées du Tourisme, qui se tiendra le samedi 7 septembre à Mamoudou, découvrez les nommés des sept catégories créées par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) et la Somapresse (qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo) sur le site tourisme.yt. Ce mercredi, on vous présente les cinq hôtels qui ont retenu l’attention du jury. Vous avez jusqu’au dimanche 1er septembre pour sélectionner votre préféré via le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).
Le Passamaïnty Lodge, une vision en expansion
Saint-Tropez, Australie, dix ans à La Réunion… L’ancien chef cuisinier Jérôme Loyher a parcouru le monde avant de tomber amoureux de Mayotte qui lui rappelle « La Réunion d’antan« . Animé par ce coup de cœur, c’est en 2022 qu’il rachète le gîte Le Relais des Indes, à Passamaïnty, « laissé à l’abandon« , avec vue sur les îlots. « À l’achat, j’avais déjà tout en tête. » Il rénove les sept chambres, chacune dans son style (marocaine, bohémienne…), avant de construire un autre bâtiment auquel il a ajouté dix chambres « haut-de-gamme », « plus modernes ». » Le site se complète d’un restaurant et d’une grande piscine, et prochainement, d’une salle de sport. Pour renforcer cette idée « de petite oasis », le gérant de 42 ans imagine aussi un spa et un jacuzzi dans le jardin. Objectifs à long terme : « que le Passamaïnty Lodge devienne le premier hôtel à 5 étoiles à Mayotte« , puis d’en créer un deuxième. Et surtout, de contribuer à attirer le tourisme sur l’archipel, soutient-il, en donnant envie aux clients d’affaires de rester.
L’hôtel Ololo, une ambiance familiale
C’est une affaire qui tourne depuis 25 ans. Après s’être lancés dans une boucherie, Ivan Borie et Virginie Glineur ont réalisé il y a six ans six chambres. L’hôtel dispose de bungalows sur pilotis reliés par une passerelle en bois sur la plage de Sakouli, à Bandrélé. En tout, ce duo propose quatre chambres doubles et deux familiales pour accueillir jusqu’à quatre ou cinq personnes. Chaque bungalow dispose d’un filet sur lequel le client peut s’allonger avec vue sur la mer. Ivan Borie, navigateur, a apporté sa touche personnelle dans la décoration en rappelant l’idée du bateau avec des cordages. Surtout, l’hôtel n’a pas vocation à compter plus d’emplacements. « Ce qu’on veut, c’est toujours essayer de s’améliorer« , explique la gérante, en parlant du jardin, du restaurant et de la gestion des déchets. « Ce n’est pas un gros hôtel, c’est familial. Les clients nous disent que c’est super et que c’est tranquille. » Une authenticité que les deux gérants souhaitent conserver.
Jade hôtel and spa, le premier hôtel du genre
Ouvert en mai, le Jade hôtel and spa est le premier hôtel-spa à Mayotte. Ce complexe de sept chambres, dont deux familiales, situé à Bandrélé, est la suite de l’institut spa déjà en place dans le quartier des Hauts-Vallons, au nord de Mamoudzou. Le but selon l’assistant de la direction, Doulad Mkavavo, est d’offrir tout le confort possible en un lieu, en présentant les mêmes prestations qu’à l’institut (massages, épilation) et de nouvelles avec le spa et le jacuzzi. Le restaurant est presque seulement ouvert à la clientèle de l’hôtel (sauf réservations un jour en avance). L’accès à la piscine est uniquement destiné aux clients, avec « une vue imprenable » sur le mont Choungui et l’îlot de sable blanc. « C’est tout nouveau, on avance encore à tâtons. On regarde ce qui marche, ce qui ne marche pas. Le but est de créer un havre de paix », indique Baou Aïcha, la gérante et nièce du propriétaire, Ali Inzoudine. C’est lui qui a imaginé cet hôtel en 2017. Pour améliorer le cadre, l’équipe envisage aujourd’hui de créer un sentier pour accéder directement à la plage.
Hamaha Beach, vers un nouveau concept
« En 2001, j’avais 14 ans. Et pendant les vacances, on me donnait une pelle à la main pour faire des trous ! », s’amuse Ted Le Bihan, gérant de l’hôtel Hamaha Beach ouvert en 2021 et dont il a vu la construction. C’est son père, décédé, qui avait investi pour acquérir l’arrière-plage d’Hamaha, au nord de Mamoudzou. Trois chalets y ont été construits pour un total de dix-huit chambres : les Baobabs (42 m2 et mini-piscine privée), les Tortues (32 m2) et les Hippocampes (18 m2 avec balcon et la meilleure vue sur le lagon). « Mais il y a la place pour s’étendre », signale le gérant. Un nouveau bâtiment est en projet pour créer six nouvelles chambres « dans un nouveau concept, un autre style« , livre celui qui entend continuer dans une même veine écologique. L’hôtel est quasiment entièrement en bois, sans métal, dans une logique où un arbre coupé a permis de replanter trois arbres. Il possède aussi sa propre station pour traiter les eaux usées grâce à des plantes filtrantes, pour arroser avec l’eau claire le jardin. Et pour le restaurant, l’équipe attend que les arbres fruitiers plantés poussent pour s’en servir en cuisine, avant les makis !
Tsingoni village, le pari d’un développement
« C’est parti d’un coup de tête », s’amuse Abdillah Ali, co-gérant, avec son épouse Ariane, de Tsingoni village. La faute à un voyage à Madagascar, dans plusieurs hôtels, où ce technicien en bâtiments, son épouse et un ami, se rendent compte qu’eux aussi pourraient tirer profit du tourisme en monnayant des hébergements. « J’ai pris mon ordinateur et commencé à dessiner les plans. » Le projet démarre en 2013 et la structure ouvre en 2023. Elle dispose d’un restaurant et de dix hébergements meublés, avec cuisine, pour une parfaite autonomie, qui équivalent à douze chambres. De quoi surtout viser la clientèle professionnelle. « Au départ, personne ne voulait nous aider à financer parce que c’est Tsingoni, reculé et au centre de l’île. » Mais lui était convaincu que la commune se développerait grâce aux professionnels, sa structure et même bientôt, l’hôpital qui devrait apparaître à Combani. Il espère même ouvrir plusieurs autres « villages », ailleurs dans l’archipel. Sinon, « je ne sais pas vendre, je ne sais que construire ! Je laisse les gens venir découvrir le site. »
Tous les portraits des sept catégories sont à retrouver sur le site tourisme.yt. Ou vous pouvez directement voter, jusqu’au dimanche 1er septembre, sur le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).
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