Événement de la Somapresse (société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo), les Trophées de l’environnement mettent en valeur les actions et les acteurs qui œuvrent dans ce domaine si important sur l’île aux parfums. Jusqu’au dimanche 19 novembre, vous pouvez voter sur le site environnement.yt. Ci-dessous, les cinq collectivités qui se sont démarquées, cette année.
Mamoudzou à la pointe des actions environnementales
Lutter contre l’insalubrité, sensibiliser la jeunesse à son environnement, mettre la protection de la mer au cœur d’un de ses événements phares… La Ville de Mamoudzou travaille à la protection de l’environnement.
La Ville de Mamoudzou est grandement investie dans la protection de l’environnement. Elle a par exemple fortement travaillé cette année sur la question de la propreté urbaine. Ainsi, la Ville a organisé plusieurs collectes citoyennes de déchets, comme dans les quartiers de Mahabourini et Mangatélé, à Kawéni. La Ville de Mamoudzou a également signé une convention avec l’Union sociale pour l’habitat outre-mer (Ushom), dans le but de s’inscrire dans le programme ECCO DOM. Cette démarche a pour but de sensibiliser la population sur les bons gestes à avoir en matière d’écologie et sur les façons de faire des économies d’énergie. La Ville organise aussi plusieurs sorties pédagogiques afin de sensibiliser le jeune public aux questions environnementales, comme à la cascade et aux padzas de Vahibé en août avec les jeunes usagers de la MJC de Vahibé.
Enfin, on peut également noter la place accordée à la protection de l’environnement lors de la deuxième édition de la course de pirogues organisée par la Ville de Mamoudzou en octobre. En effet, trois quarts des stands composant le village en marge de la course étaient dédiés à la protection des fonds marins, à la préservation de l’environnement ou encore à la gestion des déchets.
Une compétition sur le thème des déchets organisée à Chiconi
La commune de Chiconi agit pour l’environnement à travers le Licoli Chic Challenge, qui vise à sensibiliser les élèves des différents établissements scolaires de la commune à la gestion des déchets.
La commune de Chiconi a organisé, pour la troisième année consécutive, le Licoli Chic Challenge. Le principe est de mettre en compétition les écoles de la commune et le collège de Chiconi pour sensibiliser les élèves aux différents stades du traitement des déchets. Pour cela, toutes les étapes de la production de ces derniers sont abordées. Les enfants apprennent à choisir dès l’achat les produits avec le moins d’emballage possible, puis que faire de cet emballage. Enfin, ils abordent les différentes étapes de traitement des déchets. “On va sur différents sites et on leur montre les différents processus de traitement des déchets, mais aussi leur revalorisation”, détaille Ysoufou Madjinda, chef de projet d’aménagement et d’urbanisme durable. Les différentes écoles doivent aussi choisir un ou deux thèmes sur cette question et sur lesquels elles vont travailler tout au long de l’année. Elles font ensuite un exposé afin de sensibiliser le public familial.
La commune a également lancé cette année la première édition du nettoyage de la baie de Chiconi. Si d’habitude, ce sont des associations qui organisent cette opération, la commune a choisi de le faire en août dernier.
A Bandrélé, on protège le lagon des eaux de pluie
La commune de Bandrélé est en train de revoir son système d’évacuation des eaux de pluie afin qu’elles n’envahissent pas le lagon.
La commune de Bandrélé a mené plusieurs actions cette année en matière de propreté urbaine, en se munissant, par exemple, d’une balayeuse, et en effectuant des plantations sur son territoire, afin de l’embellir. Elle a également récemment signé un programme de gestion des eaux pluviales avec le conseil départemental. “Nous sommes en cours de travaux pour remplacer les anciennes grilles d’évacuation d’eau de pluie”, explique Abdoul Aziz, le directeur de cabinet de la mairie de Bandrélé. Près de trois millions d’euros vont ainsi être investis afin de mettre en place des caniveaux pour que l’eau de pluie ne s’écoule pas dans le lagon.
Enfin, la commune a également rendu disponible un terrain de quinze hectares afin que des agriculteurs puissent y développer l’agriculture, majoritairement biologique, en respectant certaines conditions de respect de l’environnement, notamment au niveau des intrants.
La Cadema veut éviter que les déchets finissent dans le lagon
La communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) mène différentes missions, notamment sur la question des déchets, dans une logique de protection de l’environnement.
La communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) assure le nettoyage des cours d’eau et mangroves. Elle a ainsi divisé son territoire en quatre secteurs, dans lesquels des entreprises privées interviennent pour nettoyer selon l’état du cours d’eau. Même système pour les plages. Les déchets sont enlevés, triés, puis envoyés dans le lieu approprié pour chacun d’eux.
La Cadema travaille également à la mise en place de dégrilleurs dans les caniveaux, des grilles amovibles qui permettent de retenir les déchets en cas de pluie, pour leur éviter de terminer leur course dans le lagon. Dans le cadre de sa mission classique de collecte des ordures ménagères, la Cadema attache une importance particulière à les collecter également dans les quartier inaccessibles et informels, encore une fois, pour que les bouteilles et autres détritus ne finissent pas par polluer le lagon.
Enfin, elle a également mis en place une laverie solidaire à Dembeni, où le prix des lavages est faible, pour éviter que les lavandières ne lavent leur linge dans les rivières. “De l’eau de javel est utilisée, et cela pollue les cours d’eau”, précise Fabien Trifol, directeur général adjoint Aménagement et Environnement de la Cadema. Trois autres laveries solidaires devraient bientôt voir le jour à Mamoudzou. Enfin, dans le cadre du projet Caribus, la Cadema a mis en place un système de navettes actuellement gratuites, pour désengorger les routes et ainsi faciliter la circulation et réduire la pollution.
La CCSud veut réintroduire la biodiversité dans les villages
La communauté de communes du Sud de Mayotte (CCSud) mène de nombreuses actions pour préserver la biodiversité de son territoire et lutter contre les atteintes à son encontre.
La communauté de communes du Sud de Mayotte (CCSud) a décrété l’année 2023 comme celle de la transition écologique. Elle a ainsi mis en place le concours intercommunal “Sud fleuri”, afin de renaturer le territoire et introduire de la biodiversité dans les villages avec les habitants et les associations locales.
La CCSud avait déjà également mis en place une police environnementale qui doit lutter contre les atteintes à l’environnement, comme le braconnage de tortues ou encore la pollution des cours d’eau. La collectivité a également créé un service intercommunal d’accompagnement pour la rénovation énergétique pour les logements et des petits locaux tertiaires privés. La CCSud affirme, à travers son directeur de l’environnement, de la transition écologique et de la mobilité durable, Moustoipha Aboubacar, vouloir mettre en place “un modèle de développement durable qui renouvelle ses façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble pour répondre aux grands enjeux environnementaux, notamment ceux liées au changement climatique, à la rareté des ressources, à la perte accélérée de la biodiversité et la multiplication des risques sanitaires environnementaux.”