Trophées de l’environnement : Cinq établissements scolaires très au fait de leur milieu naturel

Jusqu’au dimanche 24 novembre, les votes sont ouverts sur notre site dédié aux sixièmes Trophées de l’environnement (environnement.yt) organisés par la Somapresse, qui édite Mayotte Hebdo et Flash Infos. Ils permettent de départager et surtout mettre en valeur les personnes, les collectivités, les entreprises et les associations qui œuvrent dans ce domaine à Mayotte. Dans la catégorie scolaire, cinq établissements du primaire au lycée se sont distingués, cette année, et peuvent prétendre au trophée.

L’école de M’tsahara plateau intègre la tradition au développement durable

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Si en 2022-2023, l’enseignante Bina Toilabati avait fait faire à sa classe de CM2 un conte traditionnel sur la préservation de l’environnement, cette année, elle a décidé de faire faire un chakacha à ses CM1-CM2. Cette pratique de chant et de danse traditionnelle a donc été déclinée par les élèves sur le thème de l’environnement. Ils ont ainsi écrit des paroles sur la santé, le jardin, le nettoyage des rivières ou encore le reboisement de la forêt. “Ils ont écrit plusieurs phrases sur les actions à mettre en place et ont présenté leur œuvre à la fête de l’école”, raconte la professeure, fière de ses élèves. Une façon d’intégrer la tradition au développement durable et au futur. L’enseignante souligne que les élèves étaient particulièrement inspirés par ce mélange. « L’un d’eux m’a fait remarquer que dans le développement durable, il fallait compter le chant traditionnel, car il doit être transmis de génération en génération”, souligne-t-elle.

L’écologie au cœur des enseignements du lycée de Coconi

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Développer des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement est le mantra du lycée agricole de Coconi. Dans chaque formation ou presque, une place est accordée à l’agro-écologie. Le certificat d’aptitude professionnel (CAP) Agriculture en région chaude est tourné autour de pratiques durables, comme par exemple réduire la consommation en eau à l’aide d’oya, des jarres en terre qui économisent la ressource. Il est aussi centré autour de la permaculture, une méthode pour rendre le sol plus vivant et fertile en le préservant. Des projets autour de la gestion et la protection de la nature sont menés au sein du centre de formation, l’un pour éradiquer les rats dans la mangrove, un autre pour vulgariser l’apiculture. En alternative aux produits phytosanitaires, le pôle de développement participe à un projet qui a recours aux insectes. Par ailleurs, récemment, des étudiants se sont rendus en Slovénie pour travailler sur un référentiel en agroforesterie européen. “Ils ont planté des arbres fruitiers associés aux vignes”, explique Cécile Morelli, chargée de coopération régionale dans l’établissement. Les étudiants mahorais ont pu transmettre leur savoir-faire aux jeunes d’autres nationalités alors que l’agroforesterie est une tradition ancestrale à Mayotte. “Les bananiers poussent à côté du manioc ou encore de la vanille ou du poivre”, précise la chargée de mission. Enfin, dans le second degré au lycée, des éco-délégués sont nommés et les élèves ont mis en place des bacs pour le compost et agissent contre le gaspillage alimentaire.

La mangrove n’a plus de secrets pour les élèves de Chirongui 1

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Tous les quinze jours, une classe de CM1 de l’école élémentaire de Chirongui 1 se rend à la mangrove de M’ramadoudou. Au programme, étude du milieu. “Le but est d’étudier sa biodiversité”, explique Uscunty Danlal, leur professeure. Les enfants ont appris que ce milieu est une nurserie pour poissons. “Ils déposent leurs œufs au niveau des racines des palétuviers qui les protègent ”, précise-t-elle. Les élèves ont aussi découvert que le crabier blanc, une espèce en danger d’extinction, vient s’y poser. De retour en classe, les jeunes ont fait la carte d’identité des palétuviers, alors qu’il en existe plusieurs types, ils les ont dessinés. Pour l’équipe éducative, ce projet – initié à l’origine par Nicolas Divry, ancien professeur- vise à sensibiliser au rôle de la mangrove, un écosystème fragile qui subit la montée des eaux. Pendant la saison des pluies, la terre défrichée des champs s’y déverse et menace les palétuviers. Au cours des deux années du projet, les enfants vont développer des outils pour protéger ce milieu en installant des affiches d’information sur le site par exemple.

Au lycée des Lumières, une classe spécialisée dans le développement durable

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Au lycée des Lumières à Kawéni, une classe de seconde développement durable a été créée. Les élèves y étudient les espèces emblématiques de Mayotte et la mangrove et sont aussi sensibilisés aux déchets. Le 5 juin, les lycéens de l’établissement de Mamoudzou organisent une journée au sein de l’établissement à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement où ils présentent notamment le projet Plasma (Pollution aux microplastiques du Lagon de Mayotte) à leurs camarades. Des travaux qui visent à décrire le mode de dispersion des plastiques dans la mer auxquels les jeunes ont participé. L’établissement vient de franchir une étape supplémentaire dans son engagement pour l’environnement. Il vient de conclure un partenariat avec une biologiste indienne de renom, Purmina Bavi, connue pour ses actions de protection des espèces menacées en particulier les oiseaux. Tout au long de l’année, celle-ci interviendra virtuellement auprès des lycéens, leur donnant des cours et des conférences sur l’écologie et la préservation de la biodiversité.

Le lycée Bamana remobilise les élèves grâce à l’environnement

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Au lycée Younoussa Bamana, à Mamoudzou, Aïcha El Kadi a décidé de répondre au décrochage scolaire avec des projets environnementaux. Durant l’année 2023 -2024, quatre classes SAS (Structure d’aide à la scolarité) d’élèves dans cette situation ont ainsi mené différentes actions en faveur de la protection de l’environnement. “La préservation de l’environnement me touche particulièrement, et je me suis rendue compte que beaucoup d’élèves avaient peu de connaissances sur le sujet. Dans le cadre de ma mission, je me suis dit que la cause environnementale pouvait leur permettre de travailler sur un sujet qui a du sens”, estime la professeure coordinatrice de mission de lutte contre le décrochage scolaire. Ils ont ainsi nettoyé la mangrove de la pointe Mahabou, en collectant les déchets avec l’association Yes We Can Nette. Pour poursuivre le parcours de ces détritus, ils ont créé de nouveaux objets utiles lors d’ateliers d’up-cycling des déchets, toujours avec la même association. Ils ont aussi travaillé avec un maraîcher sur la création d’un potager solidaire sans pesticide à destination des élèves, qui y ont accès dans la cour de l’annexe du lycée. Enfin, ils ont pu réaliser une fresque murale sur le thème de l’environnement, accompagné par l’artiste Papajan. Face au succès de ces projets et à l’intérêt suscité chez les élèves, Aïcha El Kadi réitère l’expérience cette année, avec cette fois-ci, le thème de la protection de la mer, en se concentrant notamment sur les tortues marines. Ainsi, les classes vont travailler avec l’association Oulanga Na Nyamba et écrire un livre numérique de sensibilisation sur cette espèce protégée.

Vous pouvez retrouver toutes les catégories et voter pour désigner les lauréats 2024 sur notre site environnement.yt

Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.

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