TME 2024 : Catégorie Manager de l’année

Dans la dernière catégorie présentée, ce jeudi, Nadjima Ahmed, Emmanuel Clerc, Mouhamadi Andjilani, Aress Saïd Ali et Nadjlat Attoumani concourent au titre de Manager de l’année de nos dixièmes Trophées mahorais de l’entreprise. Il ne reste que quelques jours, la date de clôture des votes étant fixée au dimanche 21 avril, pour voter sur le site entreprise.yt.

Nadjima Ahmed, Oudjerebou

 

Depuis 2019, Nadjima Ahmed est directrice de la couveuse d’entreprises Oudjerebou, située à Cavani. Elle y avait commencé sa carrière en tant que comptable puis responsable administrative et financière. « Voir les différents entrepreneurs que nous accompagnons réussir m’épanouit énormément, et cela me challenge », affirme la manager, qui ajoute que cela la fait se sentir utile dans le développement économique de son territoire. L’épanouissement de chacun des quinze salariés de la couveuse d’entreprise est également une de ses priorités. « Je fais tout pour qu’ils se sentent utiles et bien à leur poste ». Son mot d’ordre est le management participatif. « Je fais participer toute l’équipe dans les prises de décision ainsi que dans les choix d’orientation stratégique », assure la directrice d’Oudjerebou.

En 2022 et 2023, Nadjima Ahmed a travaillé sur la mise en place et consolidification du projet Marraine et moi, qui a pour but de promouvoir le marrainage et l’entreprenariat au féminin. De jeunes entrepreneures sont marrainées par d’autres avec au moins trois ans d’expérience dans l’entreprenariat. Oudjerebou organise notamment des activités de bien-être entre ces femmes pour évacuer le stress de la charge mentale qu’elles peuvent avoir. « On a organisé par exemple un atelier de yoga pour permettre à ces femmes de se rencontrer et de se détendre », raconte Nadjima Ahmed. La couveuse d’entreprise organise également des conférences sur différents sujets spécifiques aux femmes entrepreneures.

Emmanuel Clerc, Laiterie de Mayotte

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Emmanuel Clerc entame sa cinquième année en tant que directeur général de la Laiterie de Mayotte. Cet ingénieur agro-alimentaire a réalisé la majorité de sa carrière dans le domaine industriel, essentiellement dans la boulangerie, les boissons et les produits laitiers. « Pour moi, la bienveillance est essentielle en tant que manager », insiste celui qui prône la délégation. « Il y a des personnes au sein de l’entreprise bien mieux formées au niveau opérationnel que moi, donc mon rôle n’est pas de prendre leur place, mais de créer une volonté commune de développement où chacun a son rôle à jouer », développe-t-il. Pour lui, il est essentiel que chacun des 54 salariés de la Laiterie de Mayotte se sente indispensable.

L’usine de Kawéni est en plein développement pour s’industrialiser davantage, afin de doubler sa capacité de production à court terme. « L’année dernière, on était sur une des quatre étapes de ce plan industriel, qui consistait à augmenter la capacité de production de froid pour faire nos produits laitiers », relate Emmanuel Clerc. Ce dernier a donc mené tout le renouvellement de la production de froid, avec des techniques plus vertueuses pour l’environnement. La capacité de stockage dans les pièces chaudes (nécessaires pour faire les yaourts par exemple), a, elle, été doublée. « On aimerait pouvoir doubler la production de yaourts en pot l’année prochaine », affirme le directeur général.

Mouhamadil Andjilani, Etic Services

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Etic Services accompagne aussi bien des acteurs publics que des entreprises privées dans leurs besoins en informatique en les accompagnant dans l’utilisation des innovations technologiques. Mouhamadil Andjilani travaille chez Etic Services depuis six ans et y est manager depuis trois ans. Travaillant avant dans l’Hexagone, il a toujours été ingénieur systèmes et réseaux. « On est une petite entreprise locale, donc je dirais qu’une valeur essentielle que j’ai est la proximité avec les équipes mais aussi avec les clients », détaille Mouhamadil Andjilani, qui veille à ce que chacun de la quinzaine de salariés qu’il supervise soit à l’aise avec le travail en équipe. « La solidarité entre les collaborateurs est très importante pour les services qu’on délivre à nos clients. »

Fin 2023 et cette année, Etic Services travaille essentiellement sur l’arrivée du data-center à Mamoudzou et ce qu’il implique pour la sécurisation des données. « C’est l’occasion d’inviter nos clients, les acteurs économiques et institutions du territoire à sécuriser de plus en plus leurs données en les hébergeant au data center », indique le directeur adjoint. L’entreprise met aussi l’accent depuis l’année dernière sur la cybersécurité. « Pour cela, on fait monter en compétence nos équipes en leur faisant passer des certifications », explique le manager. Le but, à terme, est qu’Etic Services devienne un référent dans le domaine de la cybersécurité sur le territoire.

Aress Saïd Ali, Inadcom

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C’est un parcours varié et plein de rebondissements qu’a suivi Aress Saïd Ali. Il a fondé Inadcom en 2017, afin de proposer ses services en matière de communication et d’événementiel. Avant de se consacrer pleinement à cette entreprise, il a été directeur de l’association Msikano, qui œuvrait dans le domaine de l’insertion professionnelle et de l’environnement, et a travaillé pendant plusieurs années comme commercial et responsable communication à la Maison des Livres, à Mamoudzou. Avant tout cela, il a travaillé dans l’Hexagone dans plusieurs chaînes de restauration rapide toujours avec des fonctions managériales. Gestion d’un cybercafé à Kawéni et création d’une marque de vêtements sont d’autres cordes qui peuvent être ajoutées à son arc.

Aujourd’hui, pour Inadcom, il gère une équipe de 21 personnes réparties entre Mayotte, l’Hexagone et La Réunion. « Je suis très à l’écoute et soucieux du cadre de travail de mes collaborateurs. Je délègue également beaucoup et je fais confiance, mais cela n’exclut pas le contrôle. Donc j’aime avoir un suivi », décrit Aress Saïd Ali.

En 2023, Inadcom a travaillé sur la continuité du projet Caribus, l’organisation de l’événement Maore Business, la campagne annuelle de lutte contre les violences faites aux femmes en novembre ou encore différents colloques sur le thème de l’environnement. « On ne fait jamais de campagne pour des projets qu’on ne cautionne pas, c’est important pour nous que ce sur quoi nous devons communiquer ait du sens », insiste Aress Said Ali.

Nadjlat Attoumani, Graines de Sésame

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Bien connue pour être la présidente de l’Association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca), Nadjlat Attoumani est également la fondatrice et gérante du restaurant Graines de Sésame, situé place de l’Ancienne marché à Mamoudzou. Elle l’a fondé il y a dix ans, avec sa sœur, avec dans l’idée, au commencement, d’en faire un salon de thé/sandwicherie. « Mais les résultats attendus n’étaient pas là », se souvient la dirigeante. Loin de se laisser abattre, Nadjlat Attoumani s’est réadaptée à la demande des clients et s’est mise à proposer des plats traditionnels, avec un maximum de produits frais et locaux piochés chez les agriculteurs mahorais. Le menu, qui change tous les jours, peut être servi à partir de bacs rapidement pour les clients, majoritairement des salariés qui commandent à manger pour le midi. Elle propose également des petits-déjeuners avec des produits locaux.

Aujourd’hui, Nadjlat Attoumani gère deux personnes en cuisine, deux en salle et un livreur. Elle veille toujours à ce qu’il y ait une bonne ambiance au sein de l’équipe. « Je ne dirais pas que j’essaye de faire copain-copine, mais je suis ouverte et j’essaye d’être à l’écoute », affirme la manager, qui estime qu’une mauvaise ambiance se ressent sur le travail. Du côté de la relation aux clients, elle met un point d’honneur à ce qu’ils soient bien reçus. « Pour moi, ce qui est très important, c’est la qualité du service au client, car un client satisfait, qui s’est senti bien accueilli reviendra toujours », assure la gérante de restaurant.

Tous les portraits et toutes les catégories sont à retrouver sur le site entreprise.yt

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