Les castings de Miss Mayotte ont commencé

Les pré-sélections pour devenir le visage de Miss Mayotte ont débuté, ce mercredi 3 mai, à Mamoudzou. Un nouveau comité est en charge, avec l’espoir que Miss Mayotte devienne Miss France en décembre 2023.

Les castings de Miss Mayotte sont lancés pour ce mois de mai. Les pré-sélections se dérouleront jusqu’à fin mai, Avec un objectif de sélectionner dix candidates, il y a déjà six castings de prévus. Du nord au sud, en passant par Petite-Terre et le centre de l’île, la nouvelle équipe de onze bénévoles ont déjà reçu sept inscriptions d’un peu partout. Ils espèrent pouvoir présenter à la presse un maximum de candidates en juillet. A la tête du casting, un nouveau comité nommé en février 2023 et une nouvelle politique. Les membres sont tous bénévoles pour la première fois. « Nous sommes là jusqu’à 15h30 et nous attendons un maximum de monde ! », déclare de manière enthousiaste Yasmine Saïd, présidente du comité qui s’entoure de nouveaux partenaires. Peugeot, Transport Salim, Espace Pub, Imprimah ou encore Mayotte la 1ère pour la diffusion, financent les projets du comité. L’association est tout de même en attente de subventions demandées le mois dernier.

Les critères demeurent classiques : mesurer minimum 1m70, avoir 18 ans et être de nationalité française. Pour autant, ce n’est pas la seule chose que le comité regardera. Ils observent les candidates défiler et vérifient leurs mensurations. Ils évaluent l’éloquence des candidates en les filmant, pour la grande sélection qui se fera en mai. « Bien sûr, nous prendrons en compte l’amour et la connaissance du territoire mahorais. Les votes du public le soir de l’élection sont cruciaux. Si les mahorais ne se sentent pas représentés, ils ne voteront pas. Ça nous donne une chance d’aller le plus haut possible », explique la présidente. Des critères physiques, mais où la personnalité joue beaucoup. Les candidates doivent aussi savoir se démarquer et montrer qu’elles aiment être avec les autres.

Représenter Mayotte autrement

« C’est important pour les Mahorais. Dans une élection nationale où il y a tous les départements de France, ne pas voir Mayotte, ça fait mal au cœur. C’est important de marquer notre présence », déclare Fédoussia Anli Hely, chargée de communication. L’absence d’une Miss Mayotte s’est fait ressentir au sein de la population l’année précédente. Il y a ici une vraie volonté de la part du comité de s’exposer sur la scène française, autrement que par l’opération Wuambushu. Ils veulent faire valoir la culture et les femmes mahoraises. « C’est aussi pour faire comprendre que Mayotte est française qu’il faut que nous soyons présents dans le paysage français », affirme la chargée de communication. Miss France, c’est douze millions de spectateurs par an, le nouveau comité choisira donc avec soin le visage et la personnalité qui représentera Mayotte. « Il n’y a pas eu le même engouement qu’il y a ailleurs. On a besoin de ce point d’ancrage pour permettre à Mayotte de s’inscrire dans l’histoire de Miss France », déclare Rehmina Lagger, chaperonne des futures miss.

La nouvelle équipe ne se contente pas de faire des castings sur Mayotte. Elle en fait aussi un à La Réunion. « Nous savons qu’à La Réunion il y aussi des Mahoraises qui y étudient. L’idée est vraiment la proximité, comment faire pour se rapprocher des candidates, et surtout leur donner la possibilité de pouvoir s’inscrire », déclare Yasmine Said. Un projet tout neuf, mis en place avec le conseil départemental et sa représentation mahoraise sur l’île. Ils mettront à disposition une salle, aideront le comité à se mettre en contact avec les associations et potentielles candidates.

Une seule candidate seulement

Au plus grand regret du comité, une seule candidate s’est présentée au casting, ce mercredi, à Mamoudzou. « Je suis venue ici pour représenter l’île, la culture mahoraise. Je suis aussi venue pour gagner confiance en moi-même », déclare Marie-Assya Salim, 19 ans, peut-être futur visage de Miss Mayotte.
« Le faible nombre de candidates est une réalité. Je pense que cela s’explique par le fait que Mayotte est de confession majoritaire musulmane. Les parents ne doivent pas être trop pour que leurs filles défilent en maillot de bain pour des raisons religieuses », affirme la présidente. Elle pense aussi que le fait que ce soit le premier casting dénote un manque de visibilité. « Les candidates nous contactent aussi par mail ou par les réseaux sociaux, je pense qu’on finira en beauté avec le casting de Petite-Terre, étant donné que c’est la dernière date », explique Bennuci Attoumani, délégué régional.

Un nouveau rôle a été instauré à cet effet par le comité : les chaperonnes. Elles sont deux cette année. Chargées d’accompagner les miss, elles doivent aussi rassurer les parents ou répondre à leurs questions. « C’est un peu comme les mamans de nos miss », relate la présidente.

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