Après avoir accueilli près de 700 personnes en juillet dernier, l’éco-festival Yes Ko Green lance sa deuxième édition le 15 octobre, sur la plage de Mastara, à M’zouazia. L’objectif : sensibiliser à la dégradation de la biodiversité, la gestion des déchets et la pollution. Entretien avec Gilles Chauvanaud, président de l’association Yes We Can nette, qui organise l’événement.
Flash Infos : Quel est l’objectif de ce festival ?
Gilles Chauvanaud : Nous avons voulu créer une fête ludique et familiale pour montrer que le développement durable n’est pas forcément une contrainte. Ce n’est pas le retour à l’âge de pierre, nous ne sommes pas obligés de nous faire mal. Le festival se concentre sur plusieurs thématiques : l’écologie, la gestion des déchets, la solidarité, mais aussi la musique. L’idée est de rassembler toutes les associations et les acteurs du territoire pour les faire connaître, mais aussi pour sensibiliser la population. L’objectif est que les habitants prennent conscience des problématiques environnementales : la gestion des déchets, les différentes formes de pollution, la dégradation de la biodiversité ou les modes de consommation, notamment issus de l’importation.
FI : Comment se déroulera cet événement ?
G.C. : Il y aura dix artistes et des concerts l’après-midi, 22 stands ainsi qu’un village de l’artisanat local représenté par les maisons de l’artisanat de Sada et Bouéni. Des sculpteurs sur bois, des peintres ou des créateurs de bijoux seront présents. À leurs côtés, les associations qui tiennent un stand feront participer les visiteurs. À titre d’exemple, notre association Yes We Can nette, qui propose d’acheter des produits de première nécessité à prix réduit en échange de cannettes recyclables, lancera un défi. Le but sera de construire un château à partir de cannettes usagées et la plus belle réalisation sera récompensée. Le festival proposera également plusieurs actions comme la construction de mobilier à partir d’objets en fin de vie, un atelier sur les plantes médicinales ou encore des actions de sensibilisation au compostage et au tri des déchets.
En parallèle, nous organiserons des tables rondes. Le festival est gratuit, mais nous demanderons une compensation aux participants : ils devront poser une question en lien avec le développement durable. Ces interrogations permettront ensuite d’alimenter les débats, animées par les associations.
FI : La première édition a eu lieu le 2 juillet, pourquoi organiser une deuxième édition dès maintenant ?
G.C. : Si nous voulons faire du développement durable, il faut une certaine récurrence. Nous sommes très satisfaits de la première édition, nous avons accueilli 700 visiteurs, c’est à peu près ce que nous attendions. Cette fois, nous devrions en accueillir davantage. Et cette deuxième édition sera également l’occasion pour nous de présenter le prototype du jeu vidéo que nous sommes en train de créer sur la gestion des déchets.
Entrée gratuite. Le festival est soutenu par la communauté de communes du Sud et par la direction des affaires culturelles (Dac), mais aussi par des dons. Son budget est de 12.000 euros par édition.