En plein cœur de la communauté de communes du Centre-Ouest, l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte a emmené vendredi 13 mai 2022 les curieux à la découverte de la vanille. De la terre à l’assiette, les visiteurs sont repartis la tête pleine de connaissance et le nez empli du doux parfum de la plus célèbre des orchidées.
10h30. Après avoir découvert le processus de transformation de la vanille au sein du pôle d’excellence rural de Coconi, les visiteurs du jour partent pour la vanilleraie de Foundi Madi. Au beau milieu de la campagne de Tsingoni sur plus de deux hectares s’étendent les terres de l’agriculteur mahorais. Vanille, bananes, agrumes… Le jardin en question réserve bien des surprises aux néophytes. “Ici, on peut voir les lianes de vanille. Celles-ci grimpent sur tout type de plantes qui leur servent de tuteur”, commente Ediamine, guide touristique pour la journée.
Émerveillé, le petit groupe suit pas à pas le jeune technicien agricole. “On entre dans la saison de récolte. Regardez, cette gousse est prête à être ramassée”, assure-t-il en se saisissant d’un spécimen arborant une belle couleur jaune. Récoltée une fois par an, la vanille donne bien du travail aux agriculteurs. Fécondée à la main lors de la floraison entre septembre et octobre, il faudra plus d’un an et demi pour que la simple fleur devienne le produit d’un noir luisant dont tout le monde connaît l’odeur si particulière.
Une filière tournée vers l’avenir
En contrat d’alternance entre le CFPPA (centre de formation professionnelle et de promotion agricole) de Coconi et l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte, Ediamine transmet avec beaucoup de passion son savoir. “Avant de débuter ma formation, je n’avais jamais vu de plants de vanille. Aujourd’hui, je suis fier de participer à la sauvegarde de ce patrimoine et d’accompagner les producteurs de l’île”, explique-t-il. Écouter les agriculteurs, leurs besoins, amener des solutions et développer la filière, tel est le travail réalisé par le jeune homme. Pour Ediamine, la vanille n’est pas seulement une épice, mais bien un trésor. “C’est de l’or, c’est précieux. J’ai de la chance de faire ce métier”, s’extasie-t-il entre les lianes d’un vert très tendre. Un beau message plein d’amour et d’espoir pour la préservation du patrimoine mahorais.