Réduire et améliorer l’utilisation des pesticides, l’objectif du plan Ecophyto

Du 5 au 10 novembre, sur le parvis de l’office du tourisme de Mamoudzou, l’équipe Ecophyto Mayotte reçoit petits et grands pour découvrir et apprendre à reconnaître les ravageurs, les auxiliaires et les plantes de services que l’on croise tous les jours.

La chouette : amie ou ennemie des cultures ? Et le tangue ? Et la guêpe ?” Face à son petit public de CE1, venu du quartier de Cavani, la chargée de mission animation pour le plan Ecophyto à Mayotte, énumère les différents habitants des jardins mahorais. “On les connaît peu et pourtant, ils sont partout”, s’amuse Sarah Bunel. Des petits voisins discrets, mais qui jouent un rôle essentiel dans l’équilibre des systèmes agricoles, parfois même à l’échelle microscopique.

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Maquettes, affiches, jeux interactifs… Tout est fait pour capter l’attention du public et le sensibiliser aux problématiques environnementales induites par l’usage des produits phytosanitaires. Des écoliers aux professionnels de l’agriculture, tout le monde peut venir se renseigner et découvrir des solutions innovantes. L’objectif du plan Ecophyto à terme ? Réduire de 50% l’utilisation des pesticides à l’horizon 2025. “Notre but à Mayotte est de proposer plus d’alternatives pour utiliser le moins possible les produits phytosanitaires sur les cultures”, explique Loïc Larroche, chef de projet Ecophyto. Un travail de longue haleine qui se fait en réseau avec les cultivateurs et qui passe surtout par la sensibilisation de la population.

De la documentation à destination de tous

En tête de gondole sur le stand Ecophyto se retrouvent étalés des manuels d’utilisation, des flyers et des plaquettes de communication expliquant comment manipuler et appliquer les produits phytosanitaires en réduisant les risques pour l’Homme et la nature. Préférer des intrants produits de bio-contrôles aux produits chimiques de synthèse, lire les étiquettes, mettre des gants, des masques, des lunettes… Le traitement des cultures n’est pas un jeu d’enfants et nécessite des précautions encadrées par la règlementation. “La formation certiphyto pour les agriculteurs permet de leur apprendre comment utiliser ces intrants sur leurs parcelles et comment se protéger, mais aussi trouver des alternatives grâce aux auxiliaires de culture par exemple”, détaille Loïc Larroche.

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Plan d’action national et spécificités régionales

Porté par les ministères de l’Agriculture et de l’alimentation, de la Transition écologique et solidaire, des Solidarités et de la santé, et de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, le plan Ecophyto s’est structuré en quatre pôles d’activités à Mayotte. Tout d’abord, l’animation régionale. Avec la mobilisation des acteurs et la communication sur la réduction des produits phytosanitaires. Puis, la surveillance biologique du territoire. “Nous produisons chaque mois un bulletin de santé du végétal afin de réaliser un suivi des bioagresseurs au fil de l’année”, précise l’ingénieur spécialisé en protection des plantes en horticulture. Ensuite, on retrouve les réseaux Déphy Ferme qui accompagnent des agriculteurs volontaires afin d’éprouver, valoriser et déployer des systèmes de cultures durables économes en pesticides. Enfin, l’action transfert à travers le projet « A-PIC » permet de diffuser vers des groupes plus larges des techniques qui ont fait leurs preuves dans le cadre de programmes de recherche et développement.

Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.

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Mayotte Hebdo n°1112

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