Quatre braconniers de tortues interpellés en flagrant délit

La saison des pontes a commencé et avec elle celle des braconnages de tortues. Dans la nuit du 28 mai 2022, quatre braconniers ont été interpellés sur la plage de Titi Moya en Petite-Terre. Le résultat d’une collaboration étroite entre l’association Oulanga Na Nyamba et la gendarmerie nationale dans le cadre du pacte de sauvegarde des tortues marines.

Tuée, découpée puis consommée, voilà le triste sort réservé aux tortues braconnées… Dans la nuit du samedi 28 mai 2022, quatre braconniers ont été observés en train d’en traîner une dans un coin sombre de la plage pour continuer leurs basses œuvres à l’abri des regards. Présents sur le terrain, les employés de l’association Oulanga Na Nyamba ont alors signalé sans attendre les faits aux forces de l’ordre. L’intervention coordonnée de la gendarmerie maritime, de la brigade de Pamandzi avec l’appui des gendarmes mobiles a permis l’interpellation des quatre protagonistes, immédiatement placés en garde à vue. L’affaire a été jugée en comparution immédiate deux jours plus tard, au tribunal de grande instance de Mamoudzou. Les malfaiteurs ont été condamnés à huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour trois d’entre eux, ainsi que 1.000 euros de dommages et intérêts par association partie civile ainsi que 300 euros pour le remboursement des frais d’avocat.

“Le braconnage ne reste pas impuni à Mayotte”

Avec une équipe de terrain constituée de onze personnes formées et dédiée à la protection des plages de pontes, l’équipe d’Oulanga Na Nyamba réalise 350 missions par an avec pour moitié d’entre elles une présence nocturne sur les littoraux. Pour l’association, le pacte de sauvegarde des tortues marines proposé par Jean-François Colombet et signé en décembre 2020 par les acteurs concernés, a marqué le début d’une réelle prise en compte de l’importance de la lutte anti-braconnage. “Les acteurs se sont engagés à défendre ensemble et de manière coordonnée l’emblème du patrimoine naturel mahorais pour éviter sa disparition”, explique la directrice de l’association, Jeanne Wagner.

À ce jour, la collaboration entre les acteurs a permis dix interpellations et huit condamnations. Résultat ? Sur les plages surveillées par Oulanga Na Nyamba, le braconnage a significativement diminué. Le parquet a quant à lui été sensibilisé à l’importance de la protection des tortues marines. “Les peines sont dissuasives et envoient un message fort : le braconnage ne reste pas impuni à Mayotte.”

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