L’office français de la biodiversité (OFB) vient de dévoiler pour l’année 2022 les 42 projets lauréats de la session de l’appel à projets “MobBiodiv’Restauration 2021”. Parmi eux, le groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (GEPOMAY) a obtenu une subvention pour le développement de refuges avec l’appellation LPO (ligue de protection des oiseaux).
Souimanga de Mayotte, Chouette effraie, Héron garde-bœufs… Autant d’oiseaux que vous côtoyez chaque jour sans même vous en rendre compte et qu’il faut pourtant protéger. Dans le cadre du plan France Relance, l’office français de la biodiversité (OFB) a octroyé au groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (GEPOMAY) une subvention de 20.000 euros pour le développement de refuges labellisés par la ligue de protection des oiseaux (LPO) sur l’année 2022. Des lieux préservés destinés à restaurer la biodiversité en ville.
“Cette somme nous permettra de tester des actions de restauration sur deux sites pilotes à Mayotte” se réjouit Mariane Harmand, chargée de la communication et de la vie associative au GEPOMAY. En effet, un refuge LPO peut être un jardin, un balcon, une cour, une terrasse, mais aussi des espaces verts communaux ou d’entreprises, des établissements publics ou privés. Pour créer un refuge, rien de plus simple ! Il suffit de s’engager à respecter les quatre principes de la charte des refuges LPO : créer des conditions propices à l’installation de la faune et de la flore sauvages, renoncer aux produits chimiques, réduire son impact sur l’environnement, faire de son refuge un espace sans chasse pour la biodiversité. Sur l’île aux parfums, les deux premiers refuges LPO verront le jour dans le jardin du club de plongée Happy Divers à Mtsangamouji ainsi qu’à la Pointe Mahabou à Mamoudzou.
Insectes, chauves-souris, oiseaux…
Pour le GEPOMAY, il est l’heure de se retrousser les manches ! Dans un premier temps, un état des lieux sera nécessaire. Le projet refuge LPO débutera avec la réalisation d’un inventaire des espèces sur les sites pilotes. Auront lieu ensuite des plantations d’espèces indigènes, mais aussi l’arrachage d’espèces exotiques invasives et la lutte contre les rats. Puis le groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte et ses partenaires assureront l’entretien des sites tout en sensibilisant les usagers aux gestes à adopter pour préserver la biodiversité. “Nous souhaitons installer des refuges pour les insectes, les chauves-souris et les oiseaux. L’objectif étant de limiter l’impact de l’urbanisation croissante sur les espèces”, détaille Mariane Harmand. Avant d’ajouter : “Nous aurons également pour mission de créer une charte LPO adaptée à Mayotte afin de pouvoir multiplier le nombre de sites refuges à l’avenir.”
En bref, ce projet sera l’occasion d’agir de manière générale sur la biodiversité de l’île aux parfums et de concilier développement urbain et préservation des espèces indigènes. Un coup de pouce pour l’environnement qui, on l’espère, donnera des ailes à la sauvegarde de la faune locale.