En Petite-Terre, la brigade bleue au service de la préservation du littoral

Il est 7h30 ce vendredi matin lorsque débute le travail de la brigade bleue. Accompagnés des employés du service technique de la communauté de communes de Petite-Terre, les membres de la brigade commencent le nettoyage des plages.

Chaque jour, l’équipe de la brigade bleue sillonne le rivage de la plus petite des deux îles de Mayotte et le débarrasse des déchets ramenés par la marée durant la nuit. “Notre action s’étend sur une douzaine de plages de la Petite-Terre. Aujourd’hui, les brigades ont pour mission de nettoyer la plage du Faré de 7h30 à 11h”, prévient, quelques minutes après le lever du soleil, Ismael Hassanali, le directeur du service technique de la communauté de communes de Petite-Terre. Matinale, ma brigade bleue se compose de trois membres en poste depuis septembre 2020. Des emplois spécifique pensés et créés il y a moins d’un an dans le cadre d’un projet de valorisation du territoire et d’insertion professionnelle des Petits-Terriens.

À la brigade bleue comme au service technique, les employés ont signé un contrat d’insertion d’un an renouvelable. L’intercommunalité s’engage également à offrir une formation professionnelle aux travailleurs qui le désirent. L’activité de valorisation des plages permet aux travailleurs de s’impliquer dans le développement économique de leur île en favorisant l’activité touristique. Cet emploi leur donne aussi une occasion de remettre le pied à l’étrier et d’accéder par la suite au monde du travail.

“Essentiel de valoriser les richesses naturelles du territoire”

Et les parcours de la bande de nettoyeurs varient du tout au tout. À l’instar de Karim Yasser, qui avait déjà connu une activité dans ce domaine par le passé. “J’ai postulé à la brigade bleue, car j’avais déjà occupé des postes similaires. J’ai travaillé en tant que volontaire en service civique. Je faisais des missions pour sensibiliser les administrés à la préservation de la nature et à la gestion des déchets.” Rien de bien nouveau pour ainsi dire, à l’exception qu’il met désormais davantage la main à la patte.

À l’inverse de son collègue Daniel Mkadara, qui a découvert ce métier sur le terrain en intégrant l’équipe. “J’ai pris conscience de l’importance de la sauvegarde des espaces naturels de Mayotte. Je souhaiterais continuer à travailler dans l’environnement, car c’est essentiel de valoriser les richesses naturelles pour développer le tourisme sur notre territoire. Lorsque les plages sont propres, on fidélise les gens. Ils reviennent aux mêmes endroits et profitent pleinement de la beauté de notre île”, argumente-t-il, visiblement satisfait de son expérience au sein de la collectivité.

 

Le tri des déchets, un enjeu fondamental à Mayotte

 

Mais ce n’est pas tout, la communauté de commune de Petite-Terre ne se contente pas seulement de redonner une seconde jeunesse aux plages. Elle peut également compter sur sa déchetterie à ciel ouvert, située non loin de l’aéroport et ouverte au public tous les derniers samedis du mois, pour que la population puisse venir y déposer ses encombrants, ses déchets verts et sa ferraille. L’entreprise Star se charge ensuite d’acheminer les déchets récoltées jusqu’à la déchetterie de Dzoumogné, sur Grande-Terre, afin de les recycler. Bientôt, les habitants pourront également venir déposer leurs huiles de vidanges et leurs batteries afin que celles-ci soient valorisées par le centre de tri des déchets.

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