Mon île propre : « Aucune raison qu’elle ne se poursuive pas dans les années à venir »

Quelques jours après la fin de l’opération « Mon île propre », Département de Mayotte et Sidevam comptabilisent 25.000 tonnes de déchets en trois jours. Ils annoncent vouloir réitérer celle-ci, mais peut-être dans un format différent.

25.000 tonnes de déchets

C’est le volume de déchets (provisoire car la collecte n’est pas finie) qui a été ramassé du 5 au 7 décembre, au cours de la première opération « Mon île propre » initiée par le conseil départemental de Mayotte et le Sidevam (Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte). Un bilan a été réalisé, ce mercredi matin, au siège du conseil départemental de Mayotte. Celui-ci est positif, selon les organisateurs qui ont tenu à remercier toutes les collectivités mahoraises qui ont participé, le rectorat de Mayotte qui a mobilisé ses établissements (183 écoles, ainsi que 1.700 collégiens et lycéens), la cinquantaine de partenaires et les 185 associations. « C’est un bel exemple de ce que nous pouvons accomplir quand on travaille ensemble », note Abdoul Kamardine, le conseiller départemental du canton de M’tsamboro. A ses côtés, Houssamoudine Abdallah, le président du Sidevam comptabilise entre « 35.000 et 40.000 participants ».

Pérennisation

C’est le mot employé par la plupart de personnes présentes, ce mercredi matin. « Il n’y a aucune raison qu’elle ne se poursuivre pas dans les années à venir », affirme d’entrée de jeu l’élu de M’tsamboro, qui ne veut pas que « ça s’arrête au 5, 6 et 7 décembre ». Pour rappel, l’opération coûte 1,2 million d’euros au Département et 800.000 euros au syndicat en charge des déchets.

Quelques pistes étaient déjà lancées, comme scinder cette opération en plusieurs actions. Le président du Sidevam propose, par exemple, un ramassage en deux parties, « avant et après la saison des pluies ». D’autres voyaient plutôt des opérations par secteur géographique pour que le syndicat intercommunal (qui n’a pas fini de ramasser le résultat de la collecte) puisse concentrer davantage ses efforts. Bouchourani Colo, conseiller communautaire et élu de Bandrélé, proposait également d’organiser des ramassages sous forme de concours pour stimuler les villages ou communes.

Communication

Les collectivités ont été parmi les actives au cours de l’opération avec une latitude défendue par les organisateurs. « A M’tsamboro, les ramassages étaient plutôt sur les plages », donne en exemple Abdoul Kamardine. Ce matin-là, les intervenants ont demandé une meilleure communication en amont. Archadi Abassi, président de la communauté de communes de Petite-Terre, admet que son intercommunalité s’est concentrée sur la journée de samedi, faute de temps. D’autres problématiques sur les sandwichs donnés aux enfants ou la distribution de t-shirts ou d’eau ont été soulevées, le Département s’engageant à les prendre en compte pour la prochaine fois.

Tri

C’est l’une des problématiques du ramassage sur les plages ou aux abords des rivières, on peut y trouver tout et n’importe quoi. Interrogé sur le fait que le tri peut être compliqué sur ce type de collecte, Houssamoudine Abdallah assure qu’il a été pris en compte. « Il y avait des sacs-poubelles blancs et noirs. On a travaillé aussi sur des points de collecte avec les partenaires. On avait des bennes pour les encombrants, les D3E (N.D.L.R. déchets d’équipements électriques et électroniques), les déchets ménagers, les batteries », liste-il.

Parmi les types de déchets les plus imposants, il indique que 400 carcasses de véhicules ont été ramassées pendant ces trois jours. « C’est énorme ! », affirme le maire de Sada, qui espère que l’opération a joué son rôle dans la sensibilisation. « Mayotte doit être propre parce que les outils sont là », défend le représentant du Sidevam.

Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1114

Le journal des jeunes

À la Une