« L’objectif est d’accélérer la distribution des bacs-poubelle »

Ce mercredi 5 juin, le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) a lancé pour un mois une distribution de bacs-poubelle aux habitants. Le directeur du syndicat, Chanoor Cassam, fait le point sur son dispositif et la nécessité d’écouler les stocks de bacs acquis par le Sidevam.

Flash Infos : Quel est le but de la campagne de distribution de bacs-poubelle que le Sidevam (syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) a entamé ce mercredi ?

Chanoor Cassam : Cette campagne est destinée aux habitants des différents communes (hors communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou – Cadema) qui ont des bacs défectueux, qui ont été brûlés ou abîmés. Mais elle est aussi dirigée vers les personnes qui veulent se doter d’un bac. Pour nous, cette campagne d’une durée d’un mois a été mise en place pour accélérer la campagne de dotation. L’Europe nous a accompagné pour financer beaucoup de bacs, on en a reçu 11.000 en plus des 6.000 d’il y a deux ans. Cela fait un total de 17.000 bacs achetés depuis le début du mandat, donc c’est énorme. Cela regroupe un investissement de 1,8 million d’euros. Depuis le début de l’année, on a réussi à doter 2.000 bacs, via mobilisation des gens qui se rendent directement sur nos sites pour demander les bacs. Donc 2.000, sur les 11.000 reçus, ce n’est pas énorme, donc il faut accélérer la cadence en lançant des campagnes sur le terrain.

F.I. : Comment cette campagne-ci, sur le terrain, doit permettre d’écouler davantage de bacs ?

C.C. : On a prévu des stands avec de la sonorisation pour un peu d’animation et inviter les gens à remplir le formulaire nécessaire à l’obtention d’un bac. On les accompagne à ces stands pour remplir le formulaire, réunir les pièces justificatives, puis ils peuvent directement repartir avec un bac, puisqu’ils seront directement au niveau des stands. On va être présent partout, on a commencé ce mercredi en Petite-Terre, ce jeudi, nous sommes à Sada et Tsingoni, puis nous serons à Acoua… Il est possible de suivre nos déplacements sur les réseaux sociaux.

F.I. : Quels documents sont nécessaires pour obtenir un bac poubelle ?

C.C. : Il faut une pièce d’identité, un justificatif de domicile, le justificatif de taxe foncière pour obtenir un bac gratuit, car ceux qui la payent financent déjà le Sidevam à travers cette taxe. Sinon, le bac de 120 litres est à 15 euros et celui de 240 litres à 25 euros. Pour les personnes qui n’auraient pas tous les éléments en venant aux stands, ce sera l’occasion de les informer qu’ils peuvent venir tout au long de l’année sur nos sites pour récupérer un bac.

F.I. : Jusqu’ici, cette année, vous avez donc distribué 2.000 bacs sur les 11.000 reçus. Pensez-vous réussir à écouler les 9.000 restant grâce à cette campagne pendant le mois de juin ?

C.C. : Ce serait trop espérer de se dire qu’on va réussir à écouler les 9.000 bacs restants, mais l’objectif est bien d’accélérer la distribution des bacs-poubelle et que pour la seconde moitié de l’année, on en écoule le double que pendant la première. Cela reviendrait à 4.000 bacs. Cette opération est surtout une façon d’accentuer notre communication et notre présence sur le terrain.

F.I. : Puis, c’est aussi l’occasion de sensibiliser le public sur l’importance de disposer ses ordures ménagères dans un bac.

C.C. : En effet, les bacs sont essentiels pour la compatibilité entre nos camions et le geste des habitants. Ces bacs permettent une collecte mécanisée et ainsi d’éviter la fatigue, les douleurs aux dos et les complications musculosquelettiques pour nos agents. Le bac est la solution parfaite, même si parfois on y retrouve des choses qui ne devraient pas y être, comme des micro-ondes. Je rappelle que pour les encombrants, nous avons le dispositif Allo Urahafu, qu’on peut appeler au 06 39 27 44 44 pour prendre rendez-vous. C’est à nous d’accompagner le bon geste, y compris le geste de tri.

Journaliste à Mayotte depuis septembre 2023. Passionnée par les sujets environnementaux et sociétaux. Aime autant raconter Mayotte par écrit et que par vidéo. Quand je ne suis pas en train d’écrire ou de filmer la nature, vous me trouverez dedans.

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