Face au dégâts causés sur les forêts par le cyclone Chido le 14 décembre, l’association Les Naturalistes invitent les citoyens à participer à une opération de reforestation le week-end du 15 et 16 février.
Alors que le cyclone Chido a grandement mis à mal les forêts mahoraises et leurs arbres, l’association Les Naturalistes a lancé ce mercredi un appel aux volontaires afin de participer à la reforestation de l’île. « Après le passage du cyclone, la nature de Mayotte a besoin de nous plus que jamais », indique l’association environnementale sur ses réseaux sociaux. Dans le cadre du projet « Aux arbres citoyens ! », l’organisme invite le public à participer à un chantier de plantation sur le site de la Gouloué.
Si le projet était prévu déjà avant le cyclone, il s’avère d’autant plus nécessaire depuis, et a commencé en janvier avec plusieurs autres acteurs, comme les Cadets citoyens de la gendarmerie.
Le rendez-vous est donné les samedi 15 et dimanche 16 février, de 8h à 15h, au niveau de la zone d’arrêt de bus à l’entrée de Passamaïnty. Après une démonstration technique, les participants pourront aider à acheminer les plants sur le site, à leur mise en terre, à l’étiquetage et la prise de mesure visant à assurer le suivi scientifique du reboisement. « Lors de notre dernier chantier, plus de 620 plants ont été mis en terre ! Ensemble, relevons à nouveau le défi et contribuons activement à la restauration des écosystèmes de Mayotte ! », mettent en avant Les Naturalistes, qui invite à s’inscrire à l’adresse mail a.sedani@naturmay.org, ou par téléphone au +262 639 96 37 72.
Les conséquences du manque d’arbres
En janvier, le président des Naturalistes, Michel Charpentier, revenait sur les différentes conséquences de la perte des arbres avec le cyclone. En plus d’une faune qui a perdu son garde-manger, la destruction des arbres fragilise les sols, qui ne sont plus retenus par les racines en cas de pluie. « Les racines ne retiennent plus la terre, ce qui favorise les glissements de terrain pendant la saison des pluies », indiquait-il. Une perte qui favorise donc l’érosion, mais également l’envasement du lagon. Cette dévastation a aussi une incidence sur la disponibilité de la ressource en eau. « Sur une zone dévastée, il n’y a plus rien pour freiner l’énergie des pluies. L’eau va donc glisser vers le lagon, sans avoir le temps de remplir les nappes phréatiques », précise le naturaliste. Un phénomène dont les conséquences directes ont déjà pu être observées à plusieurs reprises, avec les nombreuses inondations qui ont eu lieu ces dernières semaines.
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