La jeunesse de l’océan Indien à N’gouja pour travailler ensemble

Ce lundi 21 octobre, des jeunes de Djibouti, La Réunion et Maurice ont fait connaissance avec des Mahorais à N’gouja, Kani-Kéli. Tout au long de la semaine, ils vont effectuer des actions en faveur de l’environnement, un dispositif à l’initiative de la commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien. Ils rédigent une charte sur le sujet qui sera remise aux dirigeants.

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De gauche à droite, Rosette Vitta, conseillère départementale du canton de Bouéni, une élue de la communauté de communes du Sud, Ashok Cheetamun, secrétaire général de la CJSOI, Jacques Mikulovic, le recteur de Mayotte, et Madi Vita, le président du comité régional sportif et olympique (Cros) de Mayotte.

Quoi de mieux que le sud de Mayotte pour présenter les beautés de l’île aux parfums ? « La perle du sud » comme l’appelle la communauté de communes du Sud. Ce lundi, sept jeunes issus de Mayotte, La Réunion, Djibouti et Maurice, de 15 à 25 ans, se sont rencontrés au Jardin Maoré à N’gouja. Pendant la semaine, ils vont participer à des activités en lien avec la préservation de l’environnement. Ce dispositif se déroule dans le cadre de la commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien (CJSOI), au-delà du volet sportif des actions culturelles et environnementales sont aussi mises en place entre les jeux. « Lors des derniers jeux à Maurice en 2022, l’environnement était une cause mise en avant dans le plaidoyer des jeunes, nous avons donc repris ce thème », explique Madeleine Delaperrière, déléguée régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et au sport (Drajes), qui organise l’événement.

Les participants ont été choisis pour leur intérêt pour l’environnement. Manar Houssein, 24 ans, vient de Djibouti, elle est chargée de communication dans une agence qui accompagne la transition énergétique mais aussi influenceuse. « J’ai 300.000 abonnés sur mon compte Instagram, je parle de sujets qui me tiennent à cœur comme les mutilation génitale ou l’environnement », raconte-t-elle. A l’issue de la semaine, elle compte sensibiliser sur ce qu’elle a appris sur les réseaux. Daroueche Farel, 16 ans, fait partie des deux Mahorais sélectionnés, il a été choisi pour son implication au sein du comité des jeunes d’Acoua. Pour lui, se mobiliser sur ces questions va de soi car « l’environnement, c’est notre avenir », considère celui qui aime se rendre utile avec les actions de nettoyage de déchets. Les deux filles qui représentent La Réunion sont pour leur part en service civique dans une association de protection des cétacés.

« Donner de la responsabilité »

Le thème retenu, la protection de la planète, est d’autant plus crucial que les îles de l’océan Indien sont particulièrement vulnérables au changement climatique que ce soit pour la montée des eaux ou la pollution de l’océan. Jacques Mikulovic, le recteur de l’académie de Mayotte, salue la tenue de cet événement entre la jeunesse francophone de l’océan Indien à Mayotte afin de sensibiliser « à Mayotte, cette perle de l’océan indien et à son lagon ». Dédier cette semaine à « l’environnement donne de la responsabilité à nos jeunes », soutient-il. La dimension multiculturelle de cet échange lui semble très riche. « Chacun selon le territoire d’où il vient a son regard, dans ces pays des enjeux sont les mêmes, comme ceux du reboisement, de l’eau, de l’électricité, partager des choses à plusieurs rend plus intelligent », estime-t-il.

D’ici jeudi soir, les participants vont faire un baptême de plongée, suivre une conférence sur l’écosystème du lagon et sa protection. Une initiation à l’escalade sur la presqu’île de Bouéni est aussi organisée en même temps qu’une sensibilisation aux oiseaux de Mayotte. Une visite de la mangrove est aussi au programme et un cours de voile. Le but de la semaine est d’écrire une charte des engagements écoresponsables. « Elle sera ensuite remise aux représentants de chaque pays ou ministre pour la mettre en œuvre, l’idée est aussi qu’elle soit utilisée pour organiser des prochains jeux des îles éco responsables comme ceux des Jeux olympiques de Paris », explique Madeleine Delaperrière.

Seuls trois pays et territoires de la CJSOI ont pu faire le déplacement à Mayotte, il manque les Comores, Madagascar et les Seychelles. Ces dernières accueilleront les prochains jeux de la CJSOI en 2025.

Journaliste à Mayotte Hebdo et à Flash Infos Mayotte depuis juin 2024. Société, éducation et politique sont mes sujets de prédilection. Le reste du temps, j’explore la magnifique nature de Mayotte.

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