Crise de l’eau : « Pas de tabous » sur la gouvernance à Mayotte

Outre la sécheresse, le manque d’infrastructures du réseau d’eau potable est tout aussi responsable de la pénurie que le territoire traverse actuellement. Le syndicat des Eaux de Mayotte (ex-Smeam), qui n’a pas lancé les travaux promis (également par l’État) en 2017, est régulièrement pointé du doigt. Si Philippe Vigier, le ministre délégué aux Outremer, met actuellement la pression sur le syndicat pour tenter de rattraper le retard, d’autres se posent des questions sur la suite. En premier lieu, le sénateur Saïd Omar-Oili qui a remis le sujet sur la table, ce mercredi, lors d’une séance de questions au gouvernement.

Ministre de la Transition écologique et la Cohésion des territoires, Christophe Béchu a reconnu que la crise de l’eau à Mayotte résultait de la sécheresse, un manque d’anticipation au regard de la croissance démographique sur l’île et « une absence de travaux à l’échelle de ceux qui aujourd’hui ont la compétence depuis 2017, malgré des moyens qui sont existants, qui n’ont pas été conduits avec la vitesse et la célérité qu’il aurait fallu ». Rappelant les mesures d’urgence et les chantiers qui vont être lancés, il indique « qu’il n’y a pas de tabous » au sujet de la gouvernance assurée pour l’instant par le syndicat. « On n’a pas décidé d’une renationalisation, mais nous considérons que pour passer la crise que nous connaissons, sans un appui exceptionnel de l’État, on n’y arrivera pas », explique le ministre.

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