Crise de l’eau : Le niveau de la retenue collinaire de Dzoumogné remonte à 15%

La sécheresse et les prélèvements réguliers d’eau avaient entraîné des baisses drastiques des niveaux des deux retenues collinaires de Combani et Dzoumogné. Les pluies de ces derniers jours ont permis à la deuxième d’atteindre 15% de ses capacités, mais Mayotte est loin d’être sortie d’affaire. Concernant la qualité de l’eau, l’alerte pour la non-conformité de l’eau à Dzoumogné a été levée, ce lundi (voir encadré).

Même si la saison des pluies est prédite « classique » et dans quelques semaines, de grandes ondées ont balayé l’île ces derniers jours. Une bonne nouvelle pour les deux retenues collinaires dont le niveau baissait inexorablement depuis des mois en raison des prélèvements quotidiens. A Dzoumogné, les capacités de la retenue sont même passées de 6,2% à 15% en une semaine. Pour Combani, davantage sollicitée, la hausse est moins flagrante (5,1% contre 4,6% la semaine précédente).

L’enjeu pour la Société mahoraise des eaux (SMAE) est de continuer à produire grâce aux pluies et ainsi préserver les retenues le plus longtemps possible, car celles-ci gonflent les rivières où est captée la précieuse ressource.

Une consommation qui ne change pas

Il y a un paramètre qui varie peu, c’est la consommation quotidienne. Avec les coupures d’eau de 54 heures, elle oscille entre 26.000 et 28.000m3 par jour. Ce lundi, par exemple, elle est encore de 27.490m3 alors que la préfecture de Mayotte espérait atteindre 22.000 ces derniers mois. Plusieurs arrêtés d’interdiction ont été pris pour limiter la consommation. C’est le cas des manzarakas, qu’on retrouve plus fréquemment pendant les vacances scolaires, ou du lavage de voitures (seules les stations équipées de système de récupération peuvent aujourd’hui).

Cette consommation pourrait toutefois baisser avec la fermeture des établissements scolaires à la fin de la semaine.

Levée des restrictions à Dzoumogné

Suite à une non-conformité détectée, vendredi, les habitants du village de Dzoumogné étaient invités à bouillir leur eau s’ils voulaient l’utiliser pour faire cuire les aliments, la boire ou se brosser les temps. Ce n’est plus le cas, ce lundi. « De nouveaux contrôles de la qualité de l’eau ont été effectués dans le secteur concerné par cette alerte. Ceux-ci se sont tous avérés conformes. L’eau est donc de nouveau potable sur l’ensemble du réseau », annonce l’Agence régionale de santé (ARS), ce lundi.

Il est recommandé toutefois de la faire bouillir « dans les douze heures suivant une coupure »

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