Crise de l’eau : Des contrôles plus importants dans les petits commerces

Un nouveau décret, le 27 septembre, a étendu aux supérettes de quartier le gel des prix des bouteilles d’eau. Ils y sont plafonnés à 0,75 € pour les bouteilles de 0,5 L et de 1,40 € pour celles de 1,5 l. Et gare à ceux qui comptent passer entre les mailles du filet.

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Un tableau a été communiqué sur le gel des prix en fonction des marques et des commerces.

S’ils ne regardent pas que ça, les agents de la Deets (direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) sont plus attentifs, ces derniers temps, aux prix des bouteilles d’eau dans les magasins mahorais. Depuis le 18 juillet, un arrêté préfectoral a gelé les tarifs (à ceux du 3 juillet) dans les grandes et moyennes surfaces, tandis qu’un deuxième datant du 27 septembre a étendu la mesure aux supérettes comme les Doukabe. C’est le cas de cette épicerie de la rue de la Briqueterie, à Cavani, qui a eu le droit à un contrôle, ce jeudi matin. Devant les journalistes, les inspecteurs ont procédé à la vérification des prix. Ils connaissaient déjà l’endroit pour être venus en tant que « client mystère », la semaine précédente. Se faisant passer pour des consommateurs lambdas, ils demandent ainsi les prix aux vendeurs quand ils ne sont pas affichés. «Pour l’instant, avec la technique du « client mystère », j’ai trouvé qu’une fois des bouteilles d’eau à deux euros dans un Douka de Sada. La gérante a été verbalisée pour défaut d’affichage, parce que l’arrêté sur les prix venait juste d’entrer en vigueur », a confirmé l’inspecteur Dominique Deloge-Jasiak, du service concurrence, consommation et répression des fraudes (CCRF). Avec ses collègues, ils assurent faire entre « 80 et 100 contrôles par semaine ».

La rumeur parfois

Déjà quand le premier décret ne concernait que les grandes et moyennes surfaces, la vigilance était de mise (même si aucune infraction n’a jamais été relevée). La préfecture de Mayotte incite, en effet, les consommateurs à relayer les prix trop élevés via l’application Signalconso pour empêcher toute spéculation. Les inspecteurs confirment qu’ils suivent les signalements et font des contrôles en conséquence. C’était le cas à Sada, même s’il a fallu pour vérifier « ratisser toute la ville ». Souvent, la Deets le reconnaît, elle est confrontée à la rumeur. Car les prix, même soumis à un gel et surtout en fonction des marques, restent élevées à Mayotte. Et les commerçants ont plutôt intérêt à les respecter, car l’addition peut vite monter. Un défaut d’affichage pour un article ou un prix excessif peut entraîner une amende de 1.500 euros. Elles peuvent mêmes s’accumuler en fonction du nombre d’articles qui ne respectent pas la règlementation.

Pour ce qui est de l’approvisionnement des rayons (souvent rapidement vidés), la Deets ne peut rien faire par contre, les inspecteurs faisant valoir qu’ils ne sont pas responsables des difficultés de transport sur l’île.

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