Crise de l’eau : Boire de l’eau est toujours interdit dans le sud-est de l’île

La teneur en plomb dans l’eau dun réservoir prolonge l’interdiction de consommation de l’eau dans la commune de Dembéni et les villages de Nyambadao, Hamouro et Bandrélé. Ce lundi, le dernier prélèvement fait état de 35,5 microgrammes de plomb, alors que le seuil autorisé est de 10 microgrammes.

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Pour l’instant, l’Agence régionale de Santé et la Société mahoraise des eaux (SMAE) n’ont pas pu identifier la source de la pollution au plomb relevée d’abord à Ongojou, la semaine dernière. Avec environ 13 microgrammes, le seuil était légèrement au-dessus de celui autorisé (10 microgrammes). L’ARS et la préfecture de Mayotte ont donc décidé, le jeudi 14 décembre, une interdiction de boire, faire la cuisine et se brosser les dents avec l’eau du robinet. Les cinq villages de la commune de Dembéni (Hajangua, Dembéni, Iloni, Tsararano et Ongojou) sont concernés, tout comme ceux de Bandrélé, Nyambadao et Hamouro. Les prélèvements suivants indiquent que la pollution est toujours présente. Sur un autre point du réseau, au niveau du réservoir cette fois, une teneur en plomb de 35,5 microgrammes a été détectée, confirme l’agence, ce mardi. Des tests faits dans les retenues collinaires et les reste du réseau ne montrent pas de traces de cette pollution.

« Aussi, et dans l’attente des prochains résultats, l’eau est toujours considérée comme non potable jusqu’à nouvel ordre et ne peut en aucun cas être consommée pour les usages suivants : boisson, préparations alimentaires et hygiène bucco-dentaire. Ni l’ébullition, ni l’ajout de chlore ne rendent l’eau potable », était-il expliqué dans un communiqué envoyé lundi soir.

Un risque sur le long terme

« Il n’y a pas d’exposition chronique », assure Nassur Saïd Omar. Le responsable de la cellule protection de la ressource en eau à l’ARS explique que la présence de plomb représente un danger si l’exposition est continue ou à forte dose, notamment pour les enfants et les femmes enceintes. Il insiste sur la fiabilité des tests effectués mis en place avec l’aide de la préfecture de Mayotte, qui sont faits dans un laboratoire agréé en métropole, dans les 24 heures suivant les prélèvements. En effet, l’eau est envoyée dans la nuit par avion vers l’Hexagone. « La semaine dernière, il y a eu 45 prélèvements concernant les métaux lourds », donne-t-il comme exemple.

Les métaux lourds, contrairement aux bactéries, ne peuvent être éliminés en faisant bouillir l’eau ou en ajoutant du chlore.

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