Pour le deuxième événement du projet « asso-ambassadrices du lagon« , la Fédération Mahoraise des Association Environnementales (FMAE) et l’Association Villageoise de M’tsamoudou (ASVM) avaient réuni samedi 22 mai les élèves bénévoles de M’tsamoudou pour une action de nettoyage et une nuit de bivouac à Saziley.
L’objectif de ce programme consiste à sensibiliser les jeunes mahorais aux enjeux environnementaux de leur île. Au total, dans le cadre du projet d’ambassadeurs du lagon soixante actions de préservation de l’environnement doivent être menées au cours de l’année. Chaque association membre organise dix activités. Parmi celles-ci, nettoyage des espaces naturels, reboisement, sensibilisation à la biodiversité ou encore bivouac. A terme, tous espèrent que les jeunes sensibilisés aujourd’hui aux problématiques environnementales deviendront les acteurs de demain dans la lutte pour la préservation de la biodiversité.
Une cohésion entre acteurs associatifs et institutionnels
“Nous portons avec le Parc Marin de Mayotte un programme pour améliorer la qualité de l’eau. Le projet d’ambassadeur du lagon rentre alors dans le cadre de notre programme et permet de lutter pour la préservation des ressources naturelles de l’île. Aujourd’hui le tissu associatif est en train de se mettre en place. Je pense que c’est ce qui sauvera Mayotte et impulsera une prise de conscience de la société mahoraise”, témoigne le directeur du Parc Marin, Christophe Fontfreyde, présent lors de l’événement. En attendant la venue des tortues sur la plage de Saziley, le directeur du Parc Marin a également pu rencontrer les six volontaires services civiques des associations partenaires du projet et discuter avec eux des actions mises en œuvre sur le terrain.
Convivialité et pédagogie
Après un repas au coin du feu, les enfants ont pu découvrir le travail des membres de l’ASVM. “Nous organisons des sorties de surveillance des plages trois à quatre fois par semaine pour lutter contre le braconnage des tortues”, affirme Ali Mohamed, président de l’ASVM. “Les tortues vertes et les tortues imbriquées viennent pondre trois à quatre fois par an sur notre île. Nous avons cette chance incroyable, il ne faut pas la perdre. Si on continue ainsi, les générations futures ne connaîtront jamais les tortues. Il faut qu’on se mobilise, qu’on protège cette richesse” , insiste le président de l’association, conteur d’un soir pour les jeunes de M’tsamoudou.