La semaine dernière, la fédération d’associations Mayotte Nature Environnement a organisé la fête de la nature à Coconi. Deux semaines auparavant, elle avait fêté ses dix ans d’existence sur le territoire avec ses différentes associations partenaires. Une occasion de clôturer l’année 2021-2022 et d’ouvrir 2022-2023 sur une nouvelle priorité environnementale, à savoir l’assainissement.
Une quinzaine de jours avant la fête de la nature organisée la semaine dernière à Coconi, Mayotte Nature Environnement (MNE) avait fêté ses dix ans d’existence en présence de ses différentes associations partenaires. Cette fédération environnementale regroupe en effet une vingtaine de structures œuvrant pour la défense de l’environnement mahorais. À cette occasion, le président Houlam Chamssidine et la directrice Manuella Grimault ont fait un bilan de l’année 2021-2022 et ont révélé les grandes lignes des actions à venir. « Notre grande victoire de l’année a été la création du service juridique environnemental », révèle Manuella Grimault. Ce service sera chargé de la veille et des plaidoyers au tribunal pour tout litige ayant trait aux affaires environnementales.
Mauvaises habitudes
Si, en 2022-2023, MNE continuera à œuvrer sur ses trois piliers principaux, à savoir la sensibilisation, la réparation et la connaissance environnementale, elle souhaite toutefois mettre davantage l’accent sur l’assainissement pour l’année à venir. « Sur cette question, encore beaucoup de choses sont à mettre aux normes à Mayotte », déclare Manuella Grimault qui précise que de nombreuses structures continuent à déverser leurs eaux usées dans le lagon, par simple habitude. « Mayotte est désormais un département français, elle ne peut plus passer à côté des lois environnementales », ajoute la directrice de la fédération.
Des enquêteurs sur le terrain
Une opinion soutenue par le président Houlam Chamssidine qui précise que MNE enverra des enquêteurs dans tous les lieux sensibles pour vérifier que les eaux usées ne soient plus déversées dans la nature de manière anarchique. « Sur la question du ramassage des déchets, de gros efforts ont été faits ces dernières années à Mayotte, mais pour la question des eaux usées, il y a encore beaucoup d’effort à fournir », déclare-t-il. Il est vrai que des écoulements d’eaux usées sont visibles sur beaucoup de plages de villages, ce qui nuit non seulement à l’environnement, mais également à l’image de Mayotte lors de la venue de touristes.