A Mamoudzou, la qualité de l’air passe par un meilleur contrôle

Ce jeudi 25 mai, à la mairie de Mamoudzou, l’association Hawa Mayotte et la ville de Mamoudzou ont signé une convention. La ville s’engage à permettre la mise en place de capteurs mesurant la qualité de l’air sur son territoire.

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Contrôler la qualité de l’air, c’est ce que fait Hawa Mayotte au quotidien. Elle a d’ailleurs déjà posé plusieurs capteurs et installé des stations dans l’île pour collecter des données. La ville de Mamoudzou et Hawa souhaite collaborer pour poser plus de capteurs dans le chef-lieu. Ils ont signé, lors de l’assemblé générale, ce jeudi 25 mai, une convention dans ce sens. Pour la présidente de l’association, Chamssia Mohamed, « il est important que la ville de Mamoudzou adhère. Il est essentiel de recueillir le plus de données pour mesurer la qualité de l’air dans la ville. Il nous faut préserver l’air ».

Le directeur Bruno Brouard-Foster renchérit : « à cause du fort trafic automobile, il faudra être très vigilant. Les particules fines rejetées par les transports sont très néfastes pour la santé. Il est fort probable qu’il y ait un dépassement de seuil. Mais en dehors de Mamoudzou, il y a peu de pollution ». En effet, la flotte de véhicules augmentant, les embouteillages n’arrêtent pas de grossir. Plus les données seront récoltées, plus il sera possible d’avoir un point de vue global et objectif sur la qualité de l’air à Mayotte. Les professionnels de l’organisation pourront mettre en place des plans d’action en fonctions des informations recueillies.

« Des vignettes sur les voitures »

À Mayotte, selon Bruno Brouard-Foster, les transports et le brûlage de déchets sont les choses qui polluent le plus et qui libèrent le plus de particules fines, nocives pour la santé. Pour éviter les dépassements de seuil, Chamssia Mohamed suggère « qu’il faudrait limiter la circulation, ou par exemple poser des vignettes sur les voitures comme dans les ZFE [zones à faibles émissions] en métropole ».

En collaboration avec la ville de Mamoudzou, l’association va lancer des journées de sensibilisation dans les écoles, afin de faire comprendre l’importance d’une bonne qualité de l’air sur la santé. Ils vont, en outre, travailler sur l’élaboration du PCAET (plan climatique air énergie territoriale), qui sera lui aussi un indice sur la qualité de l’air. Car il est nécessaire de contrôler régulièrement la qualité de l’air.

Selon Michel Charpentier, vice-président de l’association et président des Naturalistes de Mayotte, « cinquante mille personnes meurent chaque année à cause d’une qualité inquiétante de l’air ».

Vers un meilleur maillage du territoire

L’importance de mesurer l’air qu’on respire ne s’arrête pas à Mamoudzou évidemment. L’association travaille avec les autres communes ou les intercommunalités. Elle ne cache pas son envie de voir les communautés de communes du Grand Nord (CAGNM) et du Centre-Ouest (3CO) adhérer à l’association. Ainsi, plus de données pourront être collectées et de ce fait, les ingénieurs et professionnels de l’organisation pourront avoir un point de vue global sur la qualité de l’air à Mayotte et agir en conséquence.

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