Services civiques et bénévoles formés aux bons gestes à adopter

En lien avec la direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DJSCS), le rectorat et l’agence régionale de santé, l’association pour le développement du sauvetage et du secourisme (ADSS) forme des volontaires en service civique et des bénévoles du monde associatif pour sensibiliser la population aux bons gestes à adopter. Explications avec Anli Abdou, le président de la structure.

Flash Infos : Vendredi dernier, vous avez animé la deuxième journée d’information auprès d’acteurs de la vie associative, de professionnelles de la protection de l’enfance, du sport, de la culture, de l’aide à la personne, de l’environnement. Comment avez-vous été sollicité pour participer à ces formations ?

Anli Abdou : L’association pour le développement du sauvetage et du secourisme (ADSS) est une structure de sécurité civile. Donc on ne pouvait pas se jeter seule dans la gueule du loup. Il fallait qu’il y ait une réquisition de la part des services de l’État ou que l’on travaille par le biais d’une convention pour que ce dispositif soit encadré, comme c’est le cas aujourd’hui. On attendait d’être sollicité puisque depuis de la crise, on se mobilise pour distribuer des masques et des bons alimentaires. Ce vendredi [29 mai] correspond à la deuxième journée, après celle de la semaine dernière. On organise plusieurs sessions d’une heure trente qui regroupe une dizaine de stagiaires, notamment des volontaires en service civique qui travaillent dans les établissements scolaires mais aussi des bénévoles du monde associatif.

FI : Justement, comment se déroulent ces sessions ? Et quel message souhaitez-vous adressé à vos différents participants ?

A. A. : La formation se divise en deux temps. Il y a tout d’abord une partie théorique d’une vingtaine de minutes durant laquelle on revient sur le Coronavirus, la manière dont on peut le contracter, les consignes à suivre en cas d’infection, etc. Puis vient ensuite la partie pratique avec trois exercices techniques, comme le lavage des mains qui est primordial, l’utilisation du gel hydroalcoolique ainsi que la pose et le retrait du masque car certains le baissent ou le relèvent sur le visage pour parler… Donc on essaie de sensibiliser sur les bonnes conduites à tenir pour freiner la propagation du virus.

Par exemple, sur le lavage des mains, il y a six étapes à mémoriser pour qu’il soit efficace : la pomme, le dos, le croisement des doigts, le dos des doigts, le pouce et les ongles… Pour les aider, on a rédigé un petit recueil que l’on donne à chacun à l’issue de la session puisque ces gestes techniques, que l’on appelle hygiène et asepsie, rentrent dans notre champ de compétences. Tout le monde doit savoir les reproduire. Et si quelqu’un n’y arrive pas, on reprend !

FI : À Mayotte, le déconfinement est progressif avec la réouverture des commerces, des écoles et des bars ce mardi. Cette prévention apparaît comme indispensable pour éviter un pic épidémique qui nous pend au nez depuis plusieurs semaines.

A. A. : Et le rôle de prévention doit continuer et se pérenniser ! Comme vous le dites, le déconfinement se fait petit à petit, mais une partie de la population pense que cette maladie n’existe pas ou alors elle se mélange les pinceaux avec les symptômes de la dengue. Il faut donc insister auprès de ceux qui sont présents aujourd’hui. On compte sur eux pour relayer le message et expliquer les gestes barrières. Cette diffusion de l’information ne doit pas cesser, car il ne faut pas se voiler la face, certaines mesures ne sont pas respectées… Face à constat, il est de notre devoir de rappeler aux gens comment se comporter à la mosquée, à la maison, ou au restaurant en cette période de crise sanitaire que de rester les bras croisés. Comme on dit, il vaut mieux prévenir que guérir. Et plutôt que de réprimander les habitants, il m’apparaît préférable de la jouer pédagogue.

 

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