À 27 ans, Azma Mohamed, originaire de Pamandzi, vient de créer son entreprise entièrement dédiée au bien-être des femmes. Wema Organics propose des solutions naturelles à base de plantes traditionnelles africaines pour que la femme se sente bien dans son corps. Un concept qui en a déjà séduit plus d’une.
Il y a un an, Azma Mohamed était loin d’imaginer qu’elle serait chef d’entreprise aujourd’hui. Son parcours professionnel est plutôt orienté vers les banques et les assurances. Consultante dans ce domaine, elle se retrouve comme la plupart des Français confinée chez elle en mars 2020. Dès lors, elle passe ses journées à discuter avec un groupe de filles qui partagent des astuces entre elles. La jeune maman fait alors découvrir des plantes ivoiriennes qu’elle a utilisées après son accouchement. « Ce sont des plantes que l’on utilise en bain de vapeur vaginal ou en thé. Ce sont des secrets de femmes en Afrique, malheureusement pas assez connus en Europe », raconte-t-elle. Cette dernière partage ses secrets sur les réseaux sociaux et reçoit de nombreux messages de femmes qui souhaitent en bénéficier.
De fil en aiguille, la jeune femme finit par commander certaines plantes qu’elle vend à son groupe d’amies. « J’avais tellement de commandes que je n’arrivais pas à gérer. En même temps, il était primordial pour moi de déclarer mon activité », se souvient-elle. En deux mois, Azma Mohamed dépose sa marque Wema Organics, mais elle veut aller encore plus loin. Passionnée par sa nouvelle activité, elle décide d’y investir son temps et ses économies. Et s’envole même pour les États-Unis, dans le but d’avoir plus de légitimité. « J’ai suivi une formation d’une semaine et j’ai été diplômée en tant que praticienne apte à accompagner une femme lors d’un bain de vapeur vaginal », précise-t-elle fièrement. Cette pratique est très répandue outre Atlantique où il y existe par ailleurs des instituts entièrement dédiés. « C’est très connu là-bas parce que les bains de vapeur vaginaux sont bénéfiques à la femme. Ils diminuent les infections vaginales, les kystes ovariens, les douleurs liées aux règles », énonce Azma Mohamed qui rappelle toutefois qu’elle n’est pas médecin et qu’en cas de problème grave, elle renvoie ses clientes vers un professionnel.
Mais la Pamandzienne d’origine souhaite offrir une alternative naturelle aux femmes qui souffrent de petits désagréments intimes en leurs faisant découvrir la médecine holistique. « Ma motivation est d’aider les femmes à se sentir bien dans leur corp et dans leur esprit en utilisant des pratiques ances-trales et des plantes 100 % naturelles. » Elle propose également du thé qui permet de « nettoyer le ventre » et de « favoriser l’ovulation ». À cela s’ajoutent des poudres aphrodisiaques, des produits naturel de bien-être en tout genre…
« Je pensais que ça n’allait intéresser personne »
Le site de Wema Organics n’est pas encore opérationnel, mais le bouche à oreille semble avoir porté ses fruits pour Azma Mohamed. En peu de temps, des femmes des quatre coins de la France, y com-pris aux Antilles, la contactent pour acheter les plantes. « Je pensais que ça n’allait intéresser personne, ça a été tout le contraire ! », se réjouit-elle, encore surprise de l’engouement qu’il y a autour de ses produits. Cela la pousse à se perfectionner pour offrir un service de qualité. Elle participe à la conception des produits du début à la fin. « Je veux que les femmes se sentent accompagnées, je veux leur offrir quelque chose de bien, mais aussi de beau », indique l’entrepreneure. Elle met donc un point d’honneur à proposer un packaging épuré et féminin.
Sa nouvelle entreprise occupe la plupart de son temps, mais Azma Mohamed l’assure : elle n’est pas prête à abandonner son métier de consultante en banque et assurance. « J’aime beaucoup mon travail, je ne peux pas le laisser pour l’instant. Lorsque le site sera en ligne, je ne sais pas ce que ça va donner, mais je vais gérer. » Wema Organics en est qu’à ses débuts, mais Azma Mohamed ne se ferme aucune porte. Elle souhaite intégrer les plantes comoriennes et mahoraises dans ses produits phares. Avant cela, elle compte d’abord « voyager dans les Comores et à Mayotte pour découvrir ces plantes, parce que je veux connaître les produits que je propose », affirme-t-elle. Et pourquoi par la suite, créer son institut dédié au bien-être de la femme, comme c’est le cas aux États-Unis ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite.