La cérémonie de remise de prix du concours jeunes entrepreneurs s’est déroulée ce mercredi 30 mars au collège de Majicavo. Présentée par la journaliste Abby Saïd Adinani, elle a réuni un nombreux public venu féliciter les lauréats de la catégorie lycéens et étudiants et encourager l’entreprenariat chez les jeunes, alternative intéressante au salariat pour réduire le taux de chômage à Mayotte.
Organisé par la couveuse d’entreprises Oudjerebou, en partenariat avec le rectorat de Mayotte et le Rotary Club Mamoudzou Hippocame, le concours « jeunes entrepreneurs » est une franche réussite. En témoignent la centaine de participants parmi les lycéens et les étudiants du 101ème département. Leur objectif ? Créer une entreprise fictive et effectuer toutes les démarches nécessaires à sa naissance et à son bon fonctionnement. « Malgré la crise sanitaire, le tissu entrepreneurial est très dynamique sur l’île, puisqu’en trois ans, nous avons vu naître 33% d’entreprises en plus sur le territoire », affirme la journaliste Abby Saïd Adinani, également présentatrice de cette cérémonie organisée ce mercredi 30 mars au collège de Majicavo. De quoi faire dire à la directrice d’Oudjerebou que l’entreprenariat constitue une alternative intéressante au salariat ou au fonctionnariat à Mayotte.
Faire de Mayotte une terre d’excellence
Sans plus attendre, il est désormais temps de récompenser les six grands gagnants de ce concours débuté en novembre dernier. Parmi les trois lauréats dans la catégorie lycéens, le premier prix revient à un groupe d’élèves du lycée des Lumières pour ses emballages en fils de bananiers. « C’est une ressource que l’on trouve facilement à Mayotte et qui est entièrement biodégradable », déclare tout sourire l’une des jeunes filles de la troupe. Une grande fierté pour son proviseur, Patrick Loval, dont l’établissement scolaire « met tout en œuvre pour aider les jeunes qui le souhaitent à monter leurs entreprises ». Les deux autres prix concernent la création d’un parc d’attraction, un lieu dont manque effectivement le territoire, et d’une entreprise de construction, à l’initiative d’un seul lycéen, scolarisé à Dzoumogné. Tous repartent avec une enveloppe d’un montant de 150 à 350 euros et des chèque-cadeaux à dépenser dans différents magasins de l’île.
Autant d’abnégation et de travail qui font réagir les différents partenaires de ce concours. À l’instar de Christian Saint-Etienne, le directeur de Pôle Emploi, pour qui la création d’entreprise constitue « un levier pour lutter contre le chômage ». « À condition de réussir à passer du concept à la réalité ainsi que les étapes administratives qui peuvent se révéler décourageantes pour beaucoup. Il faut être tenace pour monter une entreprise car il y a parfois beaucoup d’obstacles », précise-t-il. Cependant, la présidente de la couveuse rêve de voir un jour Mayotte devenir le territoire où se créent le plus d’entreprises prometteuses. En bref, une terre d’excellence !