{xtypo_dropcap} »O{/xtypo_dropcap}n ne peut pas attendre plus longtemps… Il faut régler le problème des embouteillages à Mamoudzou », a lancé d’emblée M. Cloix, du cabinet Cloix et Mendes-Gil. Son bureau a été choisi pour la mise en place de la ligne de bus. En 2006, le Cete Méditerranée (Centre d’études du ministère de l’Equipement) avait prédit que Mayotte serait saturée en 2017. « Il semble que cela soit déjà atteint. Chaque année 1.500 nouvelles voitures s’ajoutent sur les routes de l’île », a-t-il renchéri.
Le cabinet Cloix et Mendes-Gil a dix huit-mois pour la mise en place de ce nouveau mode de transport. Durant cette période, quatre phases de travail ont été déterminées. D’ici le mois de décembre, « on va regarder les besoins en service. Une analyse socio-économique a déjà été faite en 2007 pour identifier les flux et les besoins en gares… ». Ensuite, s’en suivront des questions sur les infrastructures, ainsi que la mise en concurrence de ce nouveau marché.
Zaïnadine Idaroussi, chargé de mission au comité du tourisme, a rappelé que « les premiers concernés par ces bus étaient les passagers. Il faut que le tarif soit abordable ». Un positionnement qui a été partagé par tous. Madi Baco de la fédération des taximen a quant à lui rappelé l’importance « d’organiser des transports dans l’île », mais « il ne faut pas oublier les taximen ». A M. Cloix de rassurer : « le but n’est pas de casser les taxis qui font vivre beaucoup de familles. On veut faire quelque chose de pérenne. »
Madi Baco a été aussi rassuré par le représentant du groupe Matis qui a pris l’exemple de l’île Bourbon : « à la Réunion, les taxis ont été intégrés au réseau interurbain, donc il ne faut pas qu’ils aient des inquiétudes ». Les bus ne desserviront pas l’intérieur de Mamoudzou. Les taxis garderont leur clientèle. Pendant une heure et demie, différents points ont été abordés, notamment un service de transport autre que terrestre. « Pour solutionner le problème des bouchons, pourquoi ne pas faire des liaisons maritimes directes au départ de Pamandzi ou Mamoudzou vers différents endroits de l’île », a proposé Zaïnadine Idaroussi. Jérôme Brasseur, consultant au cabinet Cloix et Mendes-Gil répond que « c’est une des solutions que l’on étudie ».
Ces bus tant attendus règleront partiellement le problème des embouteillages dans Mamoudzou en attendant la mise en place de la ligne urbaine.
Kalathoumi Abdil-Hadi
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