De 1990 à 2003, Alain Benoît Rassat a vécu à Mayotte. Il connaît très bien l’île au lagon, puisqu’il a travaillé en tant qu’hydrogéologue à la DAF avant de devenir professeur de biologie. À partir de 1997, il est devenu photographe sous-marin au sein du parc marin. Nathalie Bazard a de son côté toujours travaillé dans l’hôtellerie. En 2009, ils sont arrivés ensemble sur l’île de Nosy Be. Un petit bout de paradis qui va se prêter à merveille à leur projet futur. Dès les premiers mois, ils ouvrent un centre de plongée tenu par M Rassat, spécialiste de la discipline. L’année suivante, après plusieurs mois de prospection, ils achètent un terrain propice à leur future activité.
Tout en haut de la plage et du centre de plongée, l’espace jouit d’une vue sans pareille. Il leur faut alors 5 ans pour réussir à créer leur complexe.
Après 2 ans et demi de construction, les travaux sont aujourd’hui encore en phase de finitions pour les derniers détails. Le pari était à la hauteur de l’investissement : risqué. “Nosy Be bénéficie d’un tel potentiel, explique Nathalie Bazard. Pour les travaux, nous avons employé 15 personnes locales vivant dans le village en bas. Mais le souci à Madagascar reste la politique, on le sait tous.”
Les chambres d’hôtes fonctionnent depuis l’été 2014. Elles ont d’abord été testées par des amis. Toute la maison a été pensée et construite de manière écologique. Le complexe n’est relié à aucun réseau et possède des panneaux solaires, des puits, un chauffe-eau solaire ou encore un four à bois… La colline, l’aération, le vent, toutes les conditions sont idéales pour l’accueil des futurs visiteurs. Avec 1 hectare de terrain, l’idée était d’optimiser l’espace, d’avoir un patio et une maison en escalier en utilisant la pente pour mieux apprécier la vue. 1,80 m de hauteur sépare chaque bloc. Le gîte possède 5 chambres d’hôte, pouvant accueillir entre 10 et 15 personnes.
Les deux gérants sont partisans d’un tourisme solidaire, c’est pour cette raison qu’ils ont formé des villageois. Toute la décoration est malgache, ou plus exactement Nosybéenne. 5 maçons de Tana sont venus pendant 1 an et demi afin de construire les fondations. L’année 2014 a été très difficile en raison de la répertorisation de Nosy Be en zone orange par la France. Dans la mesure où la plupart des visiteurs sont français, les touristes ont beaucoup moins afflué. Depuis la fin 2014, les choses rentrent peu à peu dans l’ordre. Actuellement, les réservations se portent bien.
L’objectif du gîte est d’ailleurs d’être au contact des clients, les accueillir, les accompagner. Au niveau social, les villages de l’ouest regroupent tous les opérateurs touristiques de la zone. Nathalie Bazard est présidente de l’association. Le couple travaille avec les jeunes, leur propose des activités, les valorisent, les impliquent dans le tourisme et le développement de Nosy Be. Les deux gérants ont ainsi signé la charte du tourisme avec 3 points importants : le social, le durable et la pérennité. Agir pour le développement, en s’insérant dans le tourisme, telles sont les visées des gérants de la Casa Sakalava.
Coralie, qui habite juste en bas au village, a été embauchée et formée il y a plusieurs mois.
Lorsqu’elle est arrivée, elle ne savait rien faire si ce n’est la plonge. “Elle a tout appris : la cuisine, le service et, avec la volonté dont elle faisait preuve, nous l’avons gardée, confie la gérante. Aujourd’hui, c’est elle qui forme les deux nouvelles filles du village que nous avons embauchées. L’objectif est aussi de créer de l’emploi. C’est un investissement financier, mais aussi humain.”
La plongée est partie sur ce même principe. Il existe une zone protégée, très riche en petites choses comme les hippocampes. Il y a ensuite une zone extérieure, pour les plus adeptes, avec plus de courants et de très gros poissons. Les requinsbaleines, baleines saisonnières, mérous, raies
Manta, sont approchables, car peu farouches.
La Casa Sakalava est un endroit au potentiel impressionnant. Parfait pour tous les amateurs d’hébergement à la fois simple, convivial et en phase avec l’environnement.
Pierre Bellusc
S’y rendre
Deux vols par semaine avec Ewa le vendredi et le dimanche.
Informations et renseignements :
Site internet : ewa-air.com
Adresse : Ewa-Air – Aéroport, BP 452, 97615
Pamandzi
Téléphone : 0269 64 63 00
Mail : eservices@ewa-air.com
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.