Après 4 jours de grève, les 90 adhérents du syndicat de transport interurbain de Mayotte (Stim) obtiennent satisfaction sur l’essentiel : le paiement d’une avance correspondant aux heures effectuées depuis le 25 août. Amine Mooland, le patron de Matis, concessionnaire du marché de transports scolaires, sauve également l’honneur : en échange du paiement, les sous traitants ont tous signé le contrat de prestations de services objet du conflit. « Nous sommes satisfaits de l’accord. Personne n’a gagné, personne n’a perdu. Le bons sens l’a emporté », se réjouit-il, indiquant qu’il restait encore sur le territoire le temps de réceptionner les factures des transporteurs et de payer la note. La manifestation des élèves qui ont bloqué l’île dans la matinée de jeudi a sans doute contribué au dénouement de la grève. De même que l’implication du directeur du travail, médiateur désigné par le préfet pour trouver une solution négociée à la crise.

 
 

Les conditions de travail étant maintenant sécurisées, sur une base légale, Amine Mooland dit pouvoir assurer le service à 100% dès ce vendredi matin. Il devra cependant engager une autre bataille juridique pour convaincre les membres du Stim d’accepter la proposition de création d’une société coopérative permettant, entre autres objectifs, de gérer préventivement les litiges qui pourraient opposer à l’avenir le concessionnaire et les contractants. Si tout le monde se satisfait de la reprise du travail, en revanche les élus subissent les critiques sarcastiques : « Une fois de plus, le conseil général a été incapable de gérer un conflit qui relève de sa compétence », ironisait un dirigeant syndical après la réunion à la préfecture.