La scène a surpris beaucoup de monde, les automobilistes les premiers. Hier en fin de journée à partir de 17h jusque dans la soirée, la police a bloqué la circulation sur la route nationale entre le rond-point de Méga et la Snie à Kawéni afin de pouvoir procéder à la reconstitution du meurtre de Christophe Brousset tué le soir du vendredi 15 avril 2016 par une bande de voyous qui voulait lui voler son sac. L’opération menée dans le cadre de l’enquête pour déterminer qui a porté le coup de couteau fatal au restaurateur, a conduit les forces de l’ordre à altérer la circulation en la transférant sur l’axe parallèle à la route nationale qui traverse la zone industrielle. L’étroitesse de la rue couplée au mauvais état de la voirie a conduit à l’apparition de bouchons monstres dans les deux sens obligeant les automobilistes pris au dépourvu à prendre leur mal en patience. Pour rappel, après le meurtre de Christophe Brousset, trois individus ont été interpellés et mis en détention provisoire à Majicavo. Tous sont des mineurs âgés entre 15 et 17 ans qui étaient connus de la justice pour des faits de vol et même de viol pour l’un d’entre eux. Les trois suspects encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Ils sont toujours en détention à la maison d’arrêt de Majicavo. Cet événement dramatique avait provoqué l’émoi dans l’île avec une vague de mobilisation à travers des marches à Mamoudzou et des campagnes sur internet pour dire stop à l’insécurité dans le 101ème département. Il a également conduit indirectement à une réaction de l’État qui quelques semaines après, au mois de mai, annonce le déblocage d’un « dispositif global » avec une augmentation des effectifs de police et de gendarmerie dans un contexte à l’époque de grogne social et d’émeutes urbaines.
GD
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