{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}e mardi au restaurant Le Faré de Petite Terre, les techniciens s’affairent autour du grand baobab sur la terrasse, le lieu de tournage de la toute nouvelle et première émission dédiée à l’art culinaire mahorais. Eclairage, caméras, micros : tout le matériel nécessaire à la production d’une émission de qualité est réuni pour mettre en valeur les recettes originales d’Andjizi. Devant la caméra d’Adrien Lhomme, opérateur de prise de vue, et du micro de Gwenaël Le Bigot, ingénieur son du studio Acoustik, Andjizi communique tout son enthousiasme à faire la cuisine.

 

Aujourd’hui, notre gourmet prépare devant les caméras des brochettes de volaille sauce cannelle fruitée, « une recette très parfumée avec un goût sucré-salé ». Andjizi suit avec attention les conseils de Geoffroy Balandreau, le réalisateur, sur la manière de s’exprimer, de présenter les ingrédients et de les disposer sur le plan de travail. Plusieurs prises sont nécessaires à cause des hésitations, des lapsus et des fous-rires d’Andjizi, qui prend pourtant son travail très au sérieux.

 

 

Mayotte était la seule station des Dom-Tom sans son émission culinaire

 

 

Ce projet d’émission a été écrit et protégé par Geoffroy Balandreau il y a 2 ans et demi, alors qu’il travaillait à l’époque en tant que technicien radio pour RFO, quand il s’est rendu compte que Mayotte était « la seule station dans les Dom-Tom sans sa propre émission culinaire ». C’est justement à la radio qu’il a rencontré Andjizi, qui à l’époque animait une chronique culinaire tous les samedis intitulée « Oupissi ». Le pilote de l’émission a été tourné il y a un an et demi, mais le montage financier a été long à réaliser et il a fallu trouver un parrain pour sponsoriser l’émission (Somagaz).

 

Depuis qu’il s’est associé avec Thomas Crinquette il y a un an dans la société First Prod, Geoffroy Balandreau est devenu à la fois producteur et réalisateur de l’émission. En tournage depuis trois mois, 12 émissions ont déjà été enregistrées. En dehors de la météo quotidienne, c’est la première fois que l’entreprise vend un programme audiovisuel à RFO.

 
 

Des recettes originales pour valoriser les produits locaux

 

 

Diplômé de l’école hôtelière de Poitiers, Andjizi a travaillé dans divers hôtels de cette ville et a passé 6 ans au Futuroscope, en tant que commis de cuisine puis chef de partie. Parmi les 200 cuisiniers du parc d’attraction, il a appris à préparer aussi bien de la restauration rapide que de la gastronomie traditionnelle. Après 15 années passées en Métropole, il rentre à Mayotte en 2000, mais est un peu déçu par les restaurants de l’île dont les équipes sont moins professionnelles que celles dont il a fait partie.

 

Il a donc décidé d’être chef cuisinier au CHM pendant 4 ans, puis est devenu responsable de la production culinaire à la Sodexo (restauration collective). C’est lui qui a mis en place la première cuisine centrale de Mayotte à la Zone Nel. Aujourd’hui, il occupe toujours les mêmes fonctions à Panima, l’usine agro-alimentaire d’Ironi Bé. Son expérience professionnelle lui est très utile pour élaborer ses recettes.

 

Il y a 4 ans, Andjizi a créé son restaurant traditionnel Shissiwa à Labattoir, pour essayer de valoriser les plats locaux. Les recettes originales d’Andjizi, inspirées de la cuisine traditionnelle, ont été créées principalement à partir de produits locaux, dans le but de développer une gastronomie typiquement mahoraise.

 

 

 

Julien Perrot

 

 

Retrouvez « Les Saveurs d’Andjizi » tous les mercredis à 12h45 sur Télé Mayotte.