Tounda : Maintenant que vous avez un peu de recul, comment avez-vous vécu votre sacre samedi soir et quel est votre quotidien de Miss ?
Ludy Langlade : J’étais très excitée par le show, j’étais impatiente de défiler et cela m’a vraiment plu. Ça a été un moment magique et je n’ai même pas ressenti de stress. Quand j’ai entendu mon nom, j’étais choquée, je ne croyais pas gagner et cela m’a beaucoup émue. Même aujourd’hui, j’ai du mal à réaliser que je suis Miss Mayotte.
Mon père avait fait le déplacement et ma mère, qui vit en métropole, a été très présente malgré la distance, leur soutien a été important pour moi.
Le lendemain de l’élection, on est parti à l’ilot de sable blanc pour faire les photos avec Miss France et Miss Réunion, j’ai pu nager avec les dauphins et les tortues, c’était magnifique. C’est vrai que j’ai été prise dans un tourbillon les heures suivant la soirée de samedi, mais depuis, j’ai eu le temps de me reposer et de profiter avec ma famille.
Tounda : Revenons sur la polémique, beaucoup de gens vous croyaient mahoraise et ont mal pris le fait que vous ne connaissiez pas la culture et au moins l’une des langues de Mayotte. Qu’avez-vous à leur répondre ?
Ludy Langlade : J’étais déjà venue en vacances l’année dernière et je voulais déjà vivre ici, mais je m’étais engagée dans mon lycée, c’était trop compliqué. Comme je suis venue faire un stage ici, je me suis présentée à l’élection et maintenant que je suis élue, je sais que je vais rester ici. Je suis inscrite au lycée de Coconi, après mon baccalauréat, je voudrais intégrer l’IFSI (NDLR l’école d’infirmière de Mamoudzou). Certains disent que je ne suis pas mahoraise, mais je n’ai pas besoin d’être d’origine mahoraise pour me sentir chez moi ici. Je vis ici donc je suis mahoraise. Mais globalement, les gens sont très gentils avec moi, ils me reconnaissent dans la rue, m’appellent par mon prénom, c’est très touchant.
Tounda : Comment allez-vous conjuguer votre vie de lycéenne et de Miss ?
Ludy Langlade : Le programme est en train de se faire, il y aura des évènements à Mayotte, mais aussi à l’extérieur, nous aviserons en temps voulu. Ce qui est sûr c’est qu’au mois de novembre, j’aurais une grosse coupure car c’est à ce moment qu’il y a le voyage de préparation avec toutes les autres candidates en République Dominicaine. D’ici là, je serais chaperonnée par Stanisla Saïd à Mayotte et lors de mes déplacements en métropole, Daniati Yves sera à mes côtés. J’ai déjà passé un accord avec le lycée concernant mes absences et il sera de ma responsabilité de me donner à fond pour rattraper les cours.
Propos recueillis par Marion Châteauneuf
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