Mamoudzou : la vidéosurveillance se précise

 

“C’est très important en appui de ce qu’on fait déjà », explique Ynoussa Anfane M’Dogo, responsable des services de sécurité et de la Police municipale de Mamoudzou. La caméra ne remplace pas l’homme, mais est dissuasive, permet d’avoir beaucoup plus de renseignements sur des faits de délinquance et d’intervenir de la meilleure façon possible en suivant les auteurs d’un délit en direct.”

Hier, le système de vidéosurveillance promis par le maire lors de sa campagne électorale a fait un pas de plus. Nicolas Le simple, responsable du département sureté humaine et technique de la société Spallian, mandatée par la Mairie pour mettre en place la vidéosurveillance, était à Mayotte, afin d’étudier la mise en place des caméras sur les différents sites proposés. À ses côtés, élus à la sécurité, chef de la police municipale, et divers membres de la municipalité.

Centre-ville, Cavani, Kawéni…

En effet, un premier plan d’implantation a déjà été déterminé grâce à la participation des différents acteurs : “Le choix de ces emplacements a été déterminé par rapport aux statistiques des actes de délinquance, mais aussi sur proposition de la police nationale et municipale”, commente Nicolas Lesimple. Parmi eux, le rond-point du Commandant Passot, le rond-point SFR, celui de Méga HD, le rond-point de Doujani, ceux du stade, du Baobab et du Manguier, à Cavani, la place de la République, la place Mariage, celle de l’Ancien marché, le lycée Younousa Bamana, la rue des Cent villas, celle du Commerce, le square Papaye, les lycées, collèges, et zones industrielles de Kawéni, le collège M’Gombani, etc. Un vaste maillage des rues et des points névralgiques destinés à avoir une vue d’ensemble et permanente d’une partie de la ville. Pour cela, elles doivent être disposées de manière à pouvoir suivre l’évolution d’une situation en passant d’une caméra à une autre, ou tout au moins de façon à pouvoir suivre un individu en fuite, par exemple. Autre contrainte : seuls les bâtiments municipaux, les réverbères ou des mâts disposés à cet effet peuvent accueillir une caméra de surveillance, sauf accord des propriétaires des lieux. À ce titre, un partenariat avec le Conseil départemental pourrait être envisagé, ce afin de pouvoir installer du matériel sur les bâtiments appartenant à l’institution.

Un centre de vidéosurveillance

Ce dispositif nécessite la création d’un centre de vidéosurveillance, à la mairie ou dans les locaux de la police municipale. C’est là que seront diffusées, en direct, les images enregistrées. Un opérateur assermenté aura pour charge de repérer les sites présentant des troubles afin d’en informer les forces de l’ordre, et de les guider en cas de fuite de l’individu. Dans certains quartiers, comme à Cavani, l’impossibilité de raccorder les caméras au centre principal nécessitera un “Enregistrement sur site”, soit un local secondaire où les images seront reçues. Dans tous les cas, les images enregistrées ne pourront être consultées que sur réquisition, à des fins d’enquête, notamment pour permettre l’identification d’un délinquant. Le coût de cette installation n’est pas encore déterminé. Il faudra attendre pour cela le plan d’implantation définitif. Dans tous les cas, elle sera à la charge de la Municipalité, qui espère toutefois recevoir une participation de l’État.

G.V

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