« Incompétent ». « Il ne sait pas gérer le pays ». Les reproches contre le président Hery Rajaonarimampianina ont fusé mardi soir à l’Assemblée nationale, dans un climat tendu. En fin de séance, certains députés ont même failli en venir aux mains, obligeant les militaires chargés de la sécurité à intervenir pour éviter une bagarre.
Selon la Constitution :
Article 131.- Le Président de la République n’est responsable des actes accomplis liés à l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison, de violation grave, ou de violations répétées de la Constitution, de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat.
Il ne peut être mis en accusation que par l’Assemblée Nationale au scrutin public et à la majorité des deux tiers de ses membres.
Il est justiciable devant la Haute Cour de Justice.
La mise en accusation peut aboutir à la déchéance de son mandat.
Dans une allocution retransmise par la télévision nationale, Hery Rajaonarimampianina a contesté, hier mercredi 27 mai, la régularité du vote des députés, en assurant « au peuple » qu’il était « toujours là ».
C’est désormais à la Haute Cour constitutionnelle (HCC) et ses neuf juges de valider ou non la destitution dans les prochains jours. Hery Rajaonarimampianina a encore une carte à jouer. La HCC est réputée proche du pouvoir.
Le chef de l’Etat a nommé trois de ses membres, dont l’un d’eux préside l’institution.
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