Un premier bilan pour les années 2012 et 2013 vient de paraitre. En 2013, 456 tonnes de déchets issus des filières à responsabilité élargie du producteur ont été collectées, soit 2,15 Kg/hab./an.
A ce jour, il existe 6 éco organismes couvrant les filières des piles, des déchets d’équipements électriques et électroniques, des déchets d’emballage ménagers, des déchets d’activité de soins à risque infectieux, des déchets professionnels d’ameublement, des bouteilles de gaz, des lubrifiants et huiles de moteur usagés et des automobiles. Voici leur activité en détail.
Concernant les déchets d’équipements électriques et électroniques de lampes et néons, l’éco-organisme Recylum est présent à Mayotte depuis l’année 2008. 26 points de collectes existent, mais beaucoup sont « peu fonctionnels » selon le bilan qui annonce que 912 kilos de ces déchets ont été collectés en 2013.
Concernant les déchets d’équipements électriques et électroniques (électroménager), en 2012, au niveau national, Eco-systèmes a collecté 334 000 tonnes de DEEE, soit 7kg par habitant et par an. À Mayotte, en 2012, 61,62 tonnes de DEEE ont été exportées, soit un taux de 0,29kg/an/habitant sur l’année. L’année 2013 a permis la collecte de 24,173 tonnes soit un taux, plus faible, de 0,11 Kg/hab/an.
Les déchets d’emballage ménagers sont traités par Eco-emballages depuis octobre 2013.
L’objectif est de collecter 300 tonnes d’emballages ménagers dès la première année et 1000 tonnes d’emballage an après 5 années de fonctionnement.
Les trois premiers mois de fonctionnement ont déjà permis de récolter 38.8 tonnes de déchets grâce aux 162 Tri-O installés dans 52 points de collecte.
Concernant les piles, dont la filière est assurée par Corepile depuis 2011, une dizaine de points de collecte existent, mais les chiffres ne sont pas disponibles pour les années 2012 et 2013.
Les déchets d’activités de soins à risques infectieux sont récoltés par Dastri. 17 points de collecte dans les pharmacies et un au CHM se sont mis en place dès février 2014.
Enfin, la filière des déchets d’éléments d’ameublement professionnels est assurée par Valdélia, sous contrat avec Star. Un point de collecte a été mis en place, mais aucun chiffre n’est pour le moment disponible.
Il existe 11 filières à couvrir. Sont en phase de mise en place : les médicaments non utilisés (Cyclamed), les déchets diffus spécifiques ménagers (Ecodds), les déchets d’ameublement (Ecomobilier), les produits de l’agrofourniture (Adivalor), les pneumatiques usagers et batteries d’automobile (Aliapur et Avipur), les consommables et bureautiques (aucun éco-organisme).
Restera à créer les textiles usagers (Eco-tlc), les papiers graphiques (écofolio), les mobiles homes (Eco mobile homes) et les fluides frigorigènes fluorés.
Mais là où il n’existe pas d’éco-organisme, des démarches locales se mettent souvent en place.
C’est notamment le cas pour les pneumatiques et batteries. Les metteurs sur le marché et Enzo recyclage assurent la collecte qui représente 116 tonnes de pneus, soit 25 % des importations et 36.37 tonnes de batteries pour 2013, soit 33 % des importations.
Pour les huiles de moteur et lubrifiants, c’est la Star qui collecte les déchets, environ 195 tonnes en 2013. Les véhicules hors d’usage sont collectés par Enzo recyclage qui a récupéré 1112 véhicules hors d’usage en 2013, soit 787 tonnes.
Trois distributeurs locaux Enzo, Siemag et Somagaz Mayotte vendent des fluides frigorigènes aux installateurs locaux. Ils complètent à chaque achat un registre de vente des gaz qui est consultable par tous. Les distributeurs refusent actuellement le retour de la bouteille de récupération.
Pour les consommables bureautiques, il n’y a pas d’organisation collective à Mayotte. Une entreprise a mis en place la reprise du 1 pour 1, Encr’Eco. Elle assure le remplissage des cartouches d’encre. Enzo assure le traitement des déchets de cartouches d’encre non réutilisables.
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