Une quinzaine d’avocats du barreau de Mayotte ont manifesté jeudi matin devant le tribunal de grande instance à Kawéni. Ils rejoignaient un mouvement national qui s’inquiète du mode de financement de l’aide juridictionnelle en France, non acté encore par le gouvernement.
Ce dispositif permet aux Français et étrangers entrés régulièrement sur le territoire d’obtenir une aide financière pour payer un avocat et donc mieux défendre leurs droits.
Jusqu’au 31 décembre 2013, son financement était assuré en partie par les justiciables ayant les moyens de prendre un avocat et qui payaient une taxe. Depuis, la garde des Sceaux Christiane Taubira a supprimé cette taxe, mais elle n’a pas annoncé un autre mode de financement.
Parmi les propositions figure notamment la possibilité de faire reposer en partie ce financement sur les cabinets d’avocats. Certains estiment que cela va engendrer une justice à deux vitesses où ceux qui ont les moyens seront défendus et pas les autres.
L’aide juridictionnelle concerne de 60 à 70 % de la clientèle des avocats mahorais, soit une très grande partie de la population de l’île.
Plus de détails dans le Flash Infos de vendredi.
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