Fin des négociations. Après trois jours d’inactivités, les salariés grévistes du groupe SFR ont repris le chemin du travail. Un accord a été scellé entre la direction et les syndicalistes. Hier, les boutiques ont repris l’accueil clientèle.
Vendredi, 13h. L’intersyndicale CFDT/UNSA, les élus de la SMR (société mahoraise de radiotéléphonie) et la direction se rencontrent pour une ultime visio-conférence qui se prolonge jusqu’à minuit. « Le dialogue était plus ouvert comparé au meeting précédent », témoigne Anrmy Bourane, délégué syndical de la CFDT et secrétaire du CSE (comité social et économique). La première avancée majeure porte sur la pression exercée sur les élus. Selon le représentant, un expert en médiation sera envoyé par le groupe Altice SFR depuis Paris. « Ce dernier sera chargé de réunir les différents protagonistes, à savoir les deux élus, la manager et le RH, de manière à analyser la situation afin de proposer des solutions alternatives au conflit », dévoile-t-il.
Le second point met l’accent sur le poste vacant de directeur de la SMR. Les syndicalistes souhaitent avoir un dirigeant local qui soit proche de la population. Chose entendue par la direction qui nomme immédiatement un responsable RH dont l’arrivée est imminente. « Nous voulons une personne prête à s’impliquer auprès des Mahorais et qui vivent à leur côté », ajoute le secrétaire du CSE. Le troisième point de satisfaction traite des minimas salariaux conventionnels. « Nous avons ressenti un manque de transparence dans le mode de calcul des minimas en 2018, il y a eu de nombreuses zones d’incompréhension », souligne le délégué de la CFDT. La participation de Jean-Christophe Capel, responsable de la partie paye et organismes sociaux du groupe Altice SFR, au cours de cette visio-conférence rassure le syndicat. « Il va demander à ses équipes de contrôler la totalité des dossiers « Mayotte » en septembre avant de nous faire parvenir les résultats. Ensuite, il s’est engagé à être présent sur le CSE SMR. Ce sont des choses qu’il faisait dans toutes les sociétés du groupe Altice SFR sauf à Mayotte », précise-t-il.
« Il n’y aura pas de suppression d’emploi »
Fin du quiproquo concernant l’externalisation du service client. La direction confirme qu’il n’y aura pas de suppression d’emplois. Yves Gauvin, le directeur général adjoint de SFR Mayotte/Réunion, soutient que le service client à l’échelle locale, en place depuis plusieurs années, est plus à même de conseiller les Mahorais. « C’est une bonne nouvelle pour l’économie de l’île, les salariés et les clients », s’enthousiasme Anrmy Bourane.
Samedi, 9h. Le suspens prend fin. Après une longue nuit de réflexion, une entente s’opère entre la direction et les manifestants pour la reprise des activités le temps de conclure le différend. C’est au terme de quatre réunions, avec un taux de grévistes de 83%, que le protocole de fin de conflit est signé, à 12h, entre les deux partie, suivi d’une réouverture des agences dès ce lundi.
Cette grève se termine avec la parution d’un communiqué de presse de l’intersyndicale UFDT/UNSA qui présente ses excuses à la direction du groupe SFR par rapport à des propos rapportés par notre rédaction. La direction aurait exigé un mea-culpa suite à l’usage du terme « esclaves ». Une manière de définitivement enterrer la hache de guerre.
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