Le premier ministre, Manuel Valls, avait réaffirmé mardi que la réforme du collège serait « mise en œuvre » et que le décret serait « publié le plus rapidement possible », en dépit des protestations. Le SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, qui réclamait une suspension de la réforme pour engager des discussions avec le ministère de l’éducation, a dénoncé « une provocation » et une « faute » du gouvernement. Le président du Modem, François Bayrou, a lui qualifié de « passage en force » la publication du décret. S’en prenant à « l’autoritarisme de petits chefs », le maire de Pau et ancien ministre de l’éducation nationale a appelé à une « manifestation nationale » pour que « l’indignation se fasse entendre ». Les textes relatifs à l’organisation des enseignements au collège prévoient une entrée en vigueur de la réforme « à compter de la rentrée scolaire 2016 ». Ils laissent chaque collège fixer 20 % de son emploi du temps, avec un accompagnement personnalisé pour tous, l’interdisciplinarité et une deuxième langue vivante avancée en 5e.
Faible mobilisation mardi
L’arrêté paru au JO détaille aussi les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), prévus à partir de la 5e pour favoriser notamment le travail en groupe. Les huit thèmes des EPI vont de la santé à la culture en passant par la transition écologique ou les langues de l’Antiquité. Les élèves en suivront deux par an et au moins six des huit thématiques entre la 5e et la 3e. L’autonomie accrue accordée aux établissements et l’interdisciplinarité ont cristallisé l’opposition des syndicats hostiles à cette réforme, qui avaient appelé à la grève mardi 19 mai. Un gros quart des professeurs des collèges publics (27,61 %) ont répondu à l’appel d’une intersyndicale de sept organisations, selon le ministère de l’éducation, alors que le SNES annonçait « plus de 50 % » de participation. La ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a répété mardi que la réforme était « indispensable ». Elle a cependant assuré « entendre » les enseignants, en grève ou pas, et a promis « des garanties » pour une bonne mise en œuvre de la réforme dans les textes d’application.
Source : AFP
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