Le conseil général prive les élèves d’UNSS

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{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es professeurs d’EPS sont déterminés à lutter, mais se sentent de plus en plus désemparés. Après la natation, c’est l’UNSS, les cours et rencontres sportives de l’après-midi, qui est mise en péril faute de la participation de la Collectivité. « Depuis 2007, la subvention du conseil général baisse chaque année, cette année elle est descendue à zéro », déplore la porte-parole du Snep, le Syndicat national de l’enseignement physique, qui regroupe la quasi-totalité des enseignants en EPS.

Pourtant, à Mayotte encore plus qu’ailleurs, l’UNSS fait des adeptes. De 2.000 élèves licenciés en 2004, on arrive à 5.066 l’an dernier. « Le conseil général a un budget du ministère de la Jeunesse et des sports pour prendre en charge la licence des élèves, qui est obligatoire, ainsi que le transport pour les rencontres et le matériel », poursuit l’enseignante du Snep. « En 2007, il payait 100€ par élève, en 2008 le montant est passé à 48€ par élève, puis à 33€ en 2009. Au mois de juin, ils ont annoncé qu’ils ne donneraient rien pour 2010… »

Si on exclut les rencontres inter-établissements, qui nécessitent du transport, l’UNSS pourrait fonctionner intra-muros, seulement tous les établissements ne sont pas équipés pour les sports les plus demandés : le football et le basket, ainsi que le kayak dans certains collèges. A M’gombani, Kawéni… il n’y a pas de stade au collège, il faut donc se déplacer. Et même cette solution ne serait pas suffisante puisqu’il faudrait faire payer la licence aux élèves, soit 18€ au lieu des 2€ symboliques qui leur étaient réclamés jusque là.

 

Un possible sauvetage de l’UNSS national

 

La semaine dernière, le responsable académique de l’UNSS, Lionel Marin, a informé les 150 professeurs d’EPS concernés que le conseil général ne verserait pas de subvention, provoquant la colère de ces derniers. Sans interlocuteur privilégié, ils ont frappé à de nombreuses portes, et n’ont jamais réussi à obtenir une discussion avec Hassani Ali, pourtant conseiller général de Mamoudzou 1, responsable de la jeunesse et des sports. « Il nous a simplement fait dire que le CG n’a pas d’argent. »

En désespoir de cause, le Snep a contacté Jean Fayemendy, secrétaire national du Snep et administrateur de l’UNSS, qui leur avait rendu visite sur l’île au mois de février dernier. M. Fayemendy a suggéré au bureau national de l’UNSS de ne pas prélever immédiatement le montant des licences des élèves, leur permettant de démarrer les activités sans la subvention. Le bureau national n’a pas encore rendu sa décision, on peut comprendre sa crainte de ne jamais toucher l’argent qu’il accepterait d’avancer.

En attendant une réponse, les enseignants et les élèves sont dans l’incertitude, de même que pour la natation, sujet dont ils devaient parler ce jeudi soir avec le vice-recteur pour connaître l’avancée des discussions avec le conseil général.

 

HF

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