Nombreux sont les bacheliers à avoir été encouragés à rester à Mayotte après le bac et qui se retrouvent aujourd’hui sans établissement scolaire.
D’autres étudiants ont fait le choix du retour sur leur île natale après un passage dans les bancs des universités lointaines. Mais le centre universitaire n’a pas la capacité d’accueillir tous ces étudiants.
Le centre subit également la situation migratoire de Mayotte ou des nombreux étudiants ne peuvent pas partir étudier hors Mayotte faute de papier. Aujourd’hui, But Etudiants mahorais, une association étudiante jette un pavé dans la marre et se plaint que les regards ne se tournent qu’en destination des étudiants poursuivant les études en dehors de Mayotte, alors que ceux qui sont sur le territoire accusent des problèmes que l’on méconnaît complètement.
Le centre universitaire ne peut accueillir que 800 étudiants et déjà à l’heure actuelle, il enregistre 1 100 inscriptions. Ils sont environ une centaine d’étudiants par filière pour subir des formations qualifiées par l’obtention d’une licence (Droit-AES, Lettres modernes et géographie, sciences exactes, et IU FM). Des licences professionnelles en comptabilité gestion et gestion de projet devront également voir le jour. Le Cufr a récemment inauguré lors de la visite du président Hollande un amphithéâtre de 240 places.
Actuellement, le centre ne dispense pas encore de cours de Master au grand dam des étudiants en droit qui viennent d’obtenir leur licence et qui ne peuvent pas partir en Hexagone pour la poursuite des études en master droit public.
Ces étudiants déjà âgés ne sont pas boursiers et à cause de leur situation familiale, ne peuvent pas quitter le département.
Ils sont une quinzaine aujourd’hui, à avoir demandé au conseil général de financer leurs inscriptions auprès de l’université d’Aix-Marseille, afin de passer leur Master à distance et que le CUFR soit leur centre d’examen, mais face au refus du département, ils se disent floués et accusent le coup. Dans les jours à venir, la situation ne va sans doute pas s’améliorer.
Kalathoumi Abdil-Hadi
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.