Lundi, la Chambre d’appel a ordonné la levée des barrages des dépôts de la Sodifram puisque cela faisait près d’une semaine que les grévistes empêchaient les livraisons d’être effectuées. Dans un premier temps, ils ont été levés avec la promesse de négocier à la Dieccte. Mais, ils ont été remis en place une fois les forces de l’ordre parties. « On joue au chat et à la souris » s’agace un cadre de la Sodifram.
Hier matin, les magasins étaient ouverts et chaque partie attendait que l’autre lâche du lest pour aller négocier. Pour les grévistes, il n’était pas question de négocier en présence du DRH Darcaoui Toiliha et des directeurs Serge Dolinski et Nass Mlanao. « On n’en veut pas, on veut discuter avec la présidente Mme Volonaki. Je veux qu’Alexandre (Charalambakis, ancien directeur de la Sodifram) revienne » lancera même un salarié surnommé Chirac.
D’autres n’ont pas apprécié d’être traités de voyous par les non-grévistes. « Laissez-nous « gréver », les voleurs dehors » ont-ils répliqué.
La réunion de conciliation à la Dieccte était prévue à 10 h, mais quand les syndicalistes ont appris que Nass Mlanao et Darcaoui Toiliha faisaient partie de la délégation de la direction, ils ont refusé de se rendre sur place.
Ce n’est qu’en apprenant le départ du siège de la présidente du groupe Ersi Volonaki que les grévistes ont accepté de rejoindre la Dieccte vers midi. Et c’est seulement vers 21 h que les deux parties sont arrivées à un accord pour mettre fin à la grève.
Les solutions mises sur papiers par rapport aux revendications sont les suivantes. Concernant la situation du délégué syndical Taanlabi Mouhoudhoir Oili, celui-ci aura un rendez-vous avec la direction à la fin du mois pour discuter d’aménagements possibles pour son poste de travail.
Pour les prêts personnels, la direction s’engage à mettre à disposition du comité d’entreprise 30 000 euros pour aider ponctuellement les salariés.
Pour ce qui est relatif au dialogue social, chaque partie est prête à tout faire pour qu’il s’améliore. Enfin pour la prime froid, la direction et le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) vont faire le tour des magasins du groupe pour savoir quels sont les salariés qui pourront en bénéficier.
La direction avait indiqué qu’il fallait au moins 72 h pour que la situation revienne à la normale.
Le groupe sauve donc les meubles à quelques jours du début du mois de ramadan, période de consommation ô combien importante pour les clients et le chiffre d’affaires de la Sodifram.
F.S.
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