L’objectif de cette journée est de rappeler les signes de reconnaissance d’une attaque cardiaque. La mort ou des dégâts cérébraux irrémédiables peuvent en effet être évités si la victime d’un AVC est prise en charge rapidement.
Le thème de cette journée qui se tiendra au Centre hospitalier de Mayotte, dans le hall du bureau des entrées est “AVC, agir vite c’est important”. L’ouverture de la journée de prévention est à 9h et se poursuivra jusqu’à 15h.
À Mayotte, 146 patients ont été hospitalisés en 2013 suite à un AVC. Longtemps considérée comme une fatalité, l’AVC est provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine, dans ce cas, il est appelé infractus cérébral. Il peut aussi se produire suite à la rupture d’une artère, phénomène que l’on désigne par l’hémorragie cérébrale. Dans les deux cas il entraîne la mort des cellules cérébrales et l’arrêt du cerveau. Plus l’action est rapide face à un cas d’AVC, plus le patient a de chances de s’en sortir indemne.
On a dénombré 130 000 nouveaux cas d’AVC en France en 2013, et à peu près le même nombre chaque année. 25% des cas d’AVC concerne des personnes de moins de 65 ans. C’est aussi une cause de handicap, car un AVC a la capacité d’endommager définitivement des zones du cerveau, provoquant perte de mémoire et des dommages cérébraux irréparables.
Les maladies cardiovasculaires constituent la troisième cause de mortalité prématurée (avant 65 ans) sur le plan national.
À la Réunion, elles occupent la 1ère place à la différence de la métropole où les cancers devancent les maladies de l’appareil circulatoire. Une surmortalité prématurée par maladie cardiovasculaire, s’élevant à + 82,1% a été observée dans l’île. “On note d’ailleurs une surmortalité de + 109,3% pour les maladies cérébrovasculaires ainsi qu’une surmortalité de 89,5% pour les cardiopathies ischémiques”.
Les maladies de l’appareil circulatoire ont été responsables de près de 141 000 décès en 2011 en métropole, la majorité survenant chez des personnes âgées de plus de 75 ans (81%). La mortalité cardiovasculaire prématurée (avant 65 ans) représente environ 10% de la mortalité cardiovasculaire (15 000 décès/an en moyenne).
Elle est 3 fois plus élevée chez les hommes. La mortalité due aux pathologies cardiovasculaires a diminué de manière régulière et de près de 40% depuis le début des années 80.
“Cette diminution peut être attribuée à un meilleur contrôle des principaux facteurs de risque cardiovasculaire et à une amélioration de la prise en charge des patients lors de la phase aiguë d’une part et de la prévention des récidives et des complications d’autre part”, a noté l’Observatoire régionale de la santé dans son dernier rapport sur l’AVC.
Les taux de mortalité cardiovasculaire sont d’ailleurs parmi les plus faibles de l’Union européenne. Cependant, de fortes disparités existent entre les régions françaises. “Les inégalités sociales sont très marquées, avec une mortalité cardiovasculaire quatre à six fois plus importante dans les groupes socioprofessionnels les moins favorisés par rapport aux plus favorisés”.
A.T.
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