Le 6 février, c’est la journée internationale contre les mutilations génitales et l’occasion de dénoncer ces pratiques aux conséquences dramatiques sur la santé des jeunes filles et femmes.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les mutilations génitales féminines ne sont pas issues d’une culture en voie de disparition et circonscrite au seul territoire africain. En réalité, même si certains pays d’Afrique comme le Mali ou la Gambie sont les plus pratiquants en la matière, excision et infibulation (suture de la majeure partie des grandes ou des petites lèvres) touchent encore 150 millions de femmes à travers le monde et 3 millions de femmes et de fillettes supplémentaires chaque année. Les pays les plus touchés, en plus des pays déjà cités sont l’Inde, l’Égypte, l’Éthiopie, Le Burkina Faso, et la Mauritanie. La France compterait 30 000 femmes et jeunes filles excisées.
L’excision entraîne avant tout des souffrances atroces et la destruction de la vie de couple.
En effet, l’excision est la plupart du temps un traumatisme durable, voire définitif pour les femmes concernées. Du choc premier, psychologique et douloureux dont les séquelles peuvent persister toute une vie, des conséquences physiologiques à court, moyen et long terme peuvent varier du handicap à la mort pour certaines femmes. A court terme, les risques d’hémorragie mortelle sont particulièrement forts. A moyen et long terme, ce sont incontinence, douleurs intenses lors des rapports sexuels, risques importants pour la mère lors de l’accouchement, kystes, abcès, augmentation du risque de contamination par le virus du sida, et parfois stérilité.
Heureusement, grâce à de nombreuses campagnes de communication, la tendance est à la baisse comme le souligne le dernier rapport de l’UNICEF. C’est déjà un progrès mais il ne faut pas relâcher les efforts.
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