Jeunes ambassadeurs européens : L’aventure n’est pas finie

Beaucoup de sourires et d’éclats de rire ont été provoqués hier matin lors des retrouvailles des jeunes ambassadeurs.
Pour certains, ce fut une grande joie et un plaisir de revoir des camarades qu’ils ne connaissaient pas il y a deux semaines et avec qui ils ont vécu une aventure « incroyable » selon leurs propres mots. « Depuis que je suis revenue, je m’ennuie, tout cela me manque » ont avoué plusieurs d’entre eux.

Au cours de cette réunion, chacun a pu décrire ce que voyage leur a apporté, les émotions qu’ils ont ressenties et la perception que leur entourage a eue de cette aventure. « On m’appelle Mme l’ambassadrice maintenant. J’ai été impressionné par l’accueil que nous avons reçu à l’aéroport, mais aussi chez moi à M’tsahara. J’ai même été invité à diner par mes profs » a déclaré Youhanidhi Silahi, étudiante au centre universitaire de Dembéni.

Tous ont été questionnés par les voisins, les amis et la famille sur ce qu’ils ont vu et fait à Paris et Bruxelles.
« Mon père m’a dit qu’il fallait que je travaille encore plus pour un jour exercer un métier là-bas. Cette aventure, j’y pense tout le temps et cela m’a mis un gros doute dans mon orientation. Je voulais faire médecine et là je me demande si je ne vais pas faire Sciences Po » a répliqué Yasmina Tany, élève en terminale S au lycée de Mamoudzou.

De nombreuses anecdotes ponctuent les discussions entre ambassadeurs, mais avoir rencontré des hauts fonctionnaires de l’État ou européens, ainsi que des élus a modifié la vision qu’ils avaient de la politique. « Je ne pensais pas que la politique pouvait apporter autant. Je ne pensais pas que les hommes politiques pouvaient être aussi accessibles, Younous Omarjee et le sénateur Thani Mohamed Soilihi ont répondu à nos questions, ils ont accepté de prendre des photos avec nous. On pensait qu’ils avaient des gardes du corps et qu’ils refuseraient de nous parler. Cela nous réconcilie avec la politique », ont indiqué Armel Madi Rachidi et Myriam Saïd.

Dayane Mohamed, membre du cabinet de Daniel Zaïdani et chef de ce projet, a admis devant les jeunes ambassadeurs que ce projet n’avait pas été si simple à mettre sur pieds. Mais le jeu selon lui en valait la chandelle.
« Quand le président a lancé le projet, personne n’y croyait, cela a été une rude bataille pour le faire adopter. Il a fallu convaincre les élus et les services. Nous avons eu aussi beaucoup de pression de familles qui voulaient favoriser leurs enfants. Mais, il s’agissait d’un concours, vous avez été choisis et je suis très admiratif de ce que vous avez montré. Vous nous avez épatés par votre sincérité, votre courage et ça me donne de l’espoir pour l’avenir. La cohésion de votre groupe a été exceptionnelle, vous avez été mûrs, responsables et dignes de représenter la jeunesse mahoraise. »

Mais, celui-ci a rappelé que l’aventure n’était pas terminée. Désormais, une exposition doit être préparée par les ambassadeurs pour se rendre dans les établissements de l’île et jouer le rôle d’ambassadeur de l’Union européenne à Mayotte. Ayant eu le privilège de se rendre à Bruxelles, c’est à eux désormais d’expliquer avec leurs mots ce qu’ils y ont fait et compris du fonctionnement de l’Union européenne. Ce défi est dans leurs cordes et désormais, ils sont attachés à l’importance de leur fonction. Comme certains l’ont souligné, des opportunités s’ouvrent pour eux, à eux de les saisir pour faire avancer leurs projets personnels et l’île de Mayotte.

 

F.S.

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