Pourtant, peu à peu, les entreprises tendent à abandonner ce privilège et seules peu d’entre elles proposent à leurs employés de faire des journées continues.
L’aménagement des horaires est chose courante dans le secteur public et les grandes entreprises de l’île.
Ainsi, au conseil général, les établissements accueillant le public comme la cité des métiers, la bibliothèque départementale de prêt ont modifié leurs heures d’ouverture, de même que le cinéma Alpa Jo a adapté ses heures de projection avant et après le foutari.
Les bureaux de Poste quant à eux sont ouverts en continu jusqu’à 13h ou 14 heures, selon les communes et les stations Total ferment entre 18h et 19h.
Mais dans le privé, peu d’entreprises aménagent leurs horaires, au grand dam des salariés.
« On nous a dit que la religion n’a rien à faire sur le lieu de travail. Mais nous sommes sur un territoire où 80% de la population est musulmane et la plupart des gens font le Ramadan » désapprouve une salariée avant de poursuivre : « cela nous handicape dans notre travail, car d’une part nous sommes fatigués, nous n’avons rien à faire pendant la pause déjeuner et lorsque nous avons besoin de joindre quelqu’un à 16 heures, il n’y a plus personne ! »
Du côté de l’administration par contre, il faudra compter avec des horaires aménagés durant tout ce mois sacré.
La législation en la matière est pourtant très claire, aucun texte n’oblige l’employeur à aménager les horaires de travail durant cette période, car ceux-ci sont collectifs et relèvent du pouvoir de l’employeur qui les détermine unilatéralement.
« Dans le cas où un salarié demande un aménagement des horaires de travail, la question doit être traitée comme toutes autres demandes d’aménagement d’horaire.
Un employeur peut accepter, temporairement, d’aménager les horaires de travail par exemple en raccourcissant la pause déjeuner d’un salarié afin de lui permettre de finir plus tôt. Cela est envisageable dès lors que cet aménagement est compatible avec l’activité et l’organisation du travail » explique-t-on à la Dieccte.
Mais attention, le patron peut évidemment refuser cette requête, en motivant sa décision et l’argument ne peut être en aucun cas discriminatoire pour le salarié.
M.C.
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