Des piments à toutes les sauces ! Mais également des confitures traditionnelles, et prochainement des spécialités au poisson. L’ambition de la jeune entreprise Green Fish, dont le premier magasin a ouvert récemment à M’Tsapéré, est de valoriser le savoir-faire culinaire de l’océan Indien, sur cette zone évidemment, mais aussi en Europe.
L’aventure commence comme une prise de conscience lorsqu’en 2011, Nouridine Hakim est en voyage d’affaires à Bruxelles. Un de ses collaborateurs s’étonne “Que les Mahorais soient si pauvres qu’ils descendent dans la rue pour quelques ailes de poulet.” Désormais, le chargé de projet dans l’automobile souhaite “Rendre aux Mahorais leur dignité, et montrer qu’ils ont eux aussi une culture et des produits à vendre et à valoriser.”
Pour lui qui vient d’une famille d’agriculteurs, le travail de la terre s’impose. Il part donc en quête d’un trait commun à Mayotte et au reste de l’océan Indien. L’idée : valoriser la zone grâce à sa gastronomie, auprès de ses habitants, mais aussi en Europe. Après avoir parcouru l’océan Indien pour découvrir ses savoir-faire et ses spécialités, le piment s’impose à lui. Il sera le produit phare de Green Fish, son entreprise.
Du piment oui, mais préparé : des achards, sauces et recettes traditionnelles de Mayotte, de Madagascar, de La Réunion et d’ailleurs – une douzaine pour le moment -, afin d’offrir des produits de qualité, prêts à consommer. Le tout avec un point fort : bio, sans conservateurs, ni colorants. Reste toutefois à le cultiver, et à le conditionner. Pour cela, le gérant fait le choix de débuter à Madagascar, en travaillant avec des coopératives locales, puis de développer ce savoir-faire à Mayotte par la suite, ce sur quoi il travaille actuellement. Et ce n’est qu’un début. Après son magasin de M’Tsapéré, le prochain verra le jour aux Seychelles. Tout est déjà prêt, reste à trouver d’autres produits mahorais à y mettre en avant, car la démarche réside là aussi : faire la promotion de notre île.
Du côté de l’Europe, des demandes ont déjà été formulées à Nouridine pour distribuer les produits Green Fish en Belgique et en France. Enfin, en plus de ces produits de terre, c’est sur la pêche que Nouridine Hakim souhaite se développer. Très prochainement, des poissons seront disponibles à la vente, prêts à consommer eux aussi : “Idéal pour les voulés, par exemple. On passe au magasin, on achète le poisson préparé, découpé, et la sauce qui va avec.” Un développement et une importation de ces activités sur Mayotte, pour lesquels le gérant prévoit l’embauche d’une dizaine de personnes à court terme.
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